A l’occasion de la réedition du chef-d’ uvre Forever Changes, lesinrocks.com vous propose une plongée en plein c’ur du psychédélisme vintage de ce groupe séminal.
Rarement aura-t-on vu une telle injustice : Forever Changes des californiens de Love n’obtient à sa sortie en 1967 qu’un maigre succès d’estime, atteignant péniblement la 154ème place au Billboard. D’aucun pourront citer une pleine brouette de chef-d’ uvres méconnus, oubliés par le public ou injustement ignorés par les critiques en leurs temps. Mais ce cas mérite une révolution par les armes.
L’édition remasterisée parue ces jours-ci ne changera pas la donne, malheureusement. Elle promettra peut être l’extase à d’heureux veinards qui n’ont pas encore plongé dans les méandres de ce disque. Pour les autres, la découverte de sept inédits ? des chutes de studios anecdotiques à de véritables merveilles cachées ? redonnera le sourire pour un bout de temps.
Aujourd’hui Forever Changes est considéré, à juste titre, comme un chef d’ uvre. L’échec commercial à l’époque pourrait s’expliquer par l’exceptionnel richesse de son contenu. Evitant les poncifs de la chanson pop, et suivant par là la voie tracée par le Sgt Peppers des Beatles, le groupe évite le redondant couplet-refrain, l’instrumentation basique et les paroles insipides de l’international pop de l’époque. Arthur Lee, leader charismatique de la formation, voulait simplement fuir le carcan rock que le groupe avait l’habitude de défendre et qu’il continuera de jouer, après ce génial intermède.
Somme de multiples influences et des goûts musicaux éclairés de leurs membres, Forever Changes séduit l’auditeur dés la première minute du célébre All again or et ses espagnolades du meilleur goût. Plus loin, le baroque Andmoreagain et son orchestration magique ou le précieux Old Man inscrivent les quatre lettres du groupe dans la mythologie, pour de bon.
A l’occasion de cette nouvelle édition, et parce qu’on en parlera jamais assez, lesinrocks.com vous propose un dossier regroupant une interview d’Arthur Lee en 1992 par Serge Kaganski, un portrait du méconnu Brian McLean, guitariste du groupe mort en 1998, dont l’apport a été primordial dans la conception de Forever Changes.