Sensible, envoûtant et hautement introspectif, ce sixième album folk est de ceux que l’on écoute pour oublier ce qui gronde au-delà des mélodies.
Il y a plus de quinze ans, l’écoute de Sea like Blood avait tendance à enfermer la musique de Barbarossa dans d’étroits stéréotypes : on disait que ses folk songs, aussi charmantes fussent-elles, n’étaient qu’une copie de celles façonnées par José González, avec qui l’Anglais a fini par collaborer au sein de Junip.
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Avec Love Here Listen, il est temps d’affirmer que Barbarossa possède son propre univers (nettement plus synthétique), ses obsessions personnelles (l’amour, surtout quand il s’évapore) et une croyance intime en la beauté des instruments vintage (un Mono/Poly, un Korg MS-20, un Roland SH-101).
De Always Free à la chanson titre, ce n’est jamais le même répertoire qui se joue, James Mathé profitant de chaque chanson pour explorer différentes sonorités, parfois plus électroniques (merci à Ghost Culture, engagé à la production), d’autres fois plus minimalistes, certainement dans l’idée de mettre en avant ce chant aux vibrations bienfaitrices. En prime, Love Here Listen contient même un tube : Awakeners Awaken Us, somptueuse ballade dont les entrelacs mélodiques charrient une symphonie d’émotions aptes à rendre la vie plus savoureuse.
Love Here Listen Memphis Industries/Bertus
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