Eternels fashion victims’, les Anglais agacent par leur propension à brasser le superficiel, à flairer le goût du jour. Ils fascinent aussi, car libérée des inhibitions et des contraintes tribales qui handicapent les puristes, cette frénésie régénère les styles et notre excitation. Depuis des mois, les musiques de danse profitent à fond de cette stimulation […]
Eternels fashion victims’, les Anglais agacent par leur propension à brasser le superficiel, à flairer le goût du jour. Ils fascinent aussi, car libérée des inhibitions et des contraintes tribales qui handicapent les puristes, cette frénésie régénère les styles et notre excitation. Depuis des mois, les musiques de danse profitent à fond de cette stimulation perpétuelle. Le rap, entre autres, explose ses barrières. Après les Stereo MC’s, percutants précurseurs, les raffinements du dub n’soul de Massive et la poésie jazzy de Galliano, avouons notre penchant pour le hip-hop psyché de Definition Of Sound. Si le duo s’approprie une décontraction et des rimes rebondies façon De La Soul, la trame musicale préfère l’homogénéité du format pop au morcellement des collages. L’épaisseur des basses rasta stabilise des titres bombardés de flashes fluo, enluminés d’idées folles piquées aux quatre coins d’une drôle de planète. Entre rave ouatée (Now is tomorrow) et garage 60 s (Wear your love like heaven), un voyage fait (parfois) de petites descentes et (souvent) de grands trips.
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