Les Gallois mixtes et agités se rapprochent de l’âge adulte : happy sad. Critique et écoute.
Pendant longtemps, l’âge précoce de ces Gallois excités fut un argument de vente, notamment pour les soirées underage – où les indie-kids dansaient comme si la série Skins intronisait un été sans fin. Depuis 2006, Los Campesinos! ont bien sûr grandi mais leur musique n’a pas vieilli, conservant dans ce quatrième album sa fougue, son impétuosité, sa façon bien à elle d’arriver à pleine vitesse et sans freiner sur les refrains. Une pop embouteillée de mille idées, une pop à éjaculation précoce que ces garçons et filles ont appris à maîtriser, à sophistiquer même, sur des mélodies plus ambitieuses et moins systématiquement enthousiastes, voires illuminées.
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A l’euphorie de l’insouciance succède aujourd’hui la gueule de bois du passage à l’âge adulte (une rupture largement commentée ici), le titre Hello Sadness étant assez révélateur de la façon dont ces pop-songs aussi patraques que foutraques accueillent désormais la mélancolie en amie, les bras ouverts, les poings en l’air et le moral (la morale, ça serait bien aussi) dans les chaussettes.
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