Le rock épique et massacré de Canadiens formidables. Critique et écoute.
Fucked Up : rarement nom de groupe aura à ce point résumé sa musique. Soit un mélange de bordel, d’hébétude et de rage. Terrifiant sur scène, le groupe de Toronto a peut-être trop cherché à domestiquer son monstre sonique entre les quatre murs d’un studio où ce rock branlant se tapait régulièrement la tête. On n’est pas certain d’avoir pigé le pitch psychiatrique de ce concept-album, mais qu’importe le scénario quand les images assaillent à ce point, en flashes aveuglants, en tsunamis d’électricité noire, d’une densité et d’une tension qui affolent les sens.
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C’est surtout la précision chirurgicale de chaque riff rouge, de chaque instrument guerrier qui ici fascine : intriqués en un maelström presque pop et toujours affolant, ils écrivent clairement la mélodie du malheur, l’opéra hardcore du chaos. David Comes to Life ? Bienvenue sur Terre, David. Ici, c’est l’enfer.
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