“Mediapart” a dévoilé mardi 21 mai le témoignage d’une troisième jeune femme, laquelle a déposé plainte le même jour contre le musicien pour un viol qu’il aurait commis en janvier 2017. Lomepal est également visé par deux autres plaintes du même motif, déposées en 2020 et en décembre dernier.
Le musicien aux millions d’écoutes sur les plateformes de streaming est visé depuis hier par une troisième plainte pour viol. Dans un article de Mediapart publié ce mardi 21 mai, on apprend que Marie (nom d’emprunt), âgée de 33 ans aujourd’hui, s’est rendue au commissariat le même jour et a déposé plainte pour viol contre Antoine Valentinelli, le vrai nom de Lomepal.
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Selon la jeune femme, dont le témoignage s’ajoute à celui de deux autres victimes ayant déposé plainte en 2020 et en décembre dernier, les faits se seraient déroulés en janvier 2017 chez la mère de l’artiste, au sud de Paris. Elle décrit s’être rendue plusieurs fois dans ce même appartement et avoir eu des rapports sexuels avec l’artiste les jours précédents.
Marie explique à Mediapart s’être “réveillée en sursaut” le soir des faits, réalisant qu’il “essayait de [la] sodomiser”, et l’avoir fermement repoussé, en vain, signifiant son non-consentement en lui disant plusieurs fois “non”, “stop” et “arrête”. Elle ajoute : “Je me souviens m’être dit que je ne pouvais pas crier car j’allais réveiller sa mère.” En colère, elle lui aurait ensuite dit : “C’est quoi que tu ne comprends pas quand on te dit non ?” Ce à quoi Lomepal aurait répondu : “On sait très bien ce que ça veut dire quand vous dites non.” Habitant trop loin, Marie indique avoir dormi là-bas, bien qu’“humiliée” par les faits, et être repartie tôt le lendemain matin. Après quelques échanges sur Messenger et une rencontre d’ordre professionnelle en février 2017, le musicien et la jeune femme ne se sont plus revu·es depuis.
Une première plainte pour viol en 2020
Dans le cadre de ces nouvelles révélations, Mediapart a également reçu le témoignage de Billie (nom d’emprunt), laquelle avait déposé une première plainte pour viol en 2020 pour des faits qui se seraient produits en 2017 à New York, à son domicile, et qui ne s’était pas exprimée publiquement jusque-là. La plaignante détaille la soirée qu’elle aurait passée avec le musicien.
D’après Billie, celui-ci l’aurait suivie “sans lui demander son avis” jusque chez elle. La jeune femme le décrit “violent” et “brutal”, et s’est sentie “piégée” : “Il me tenait fermement par le bassin, j’ai commencé à ressentir de la peur”, assurant lui avoir dit “un premier ‘non’, puis ‘stop’”. “J’ai repoussé son visage avec mes mains, mais il a redoublé de violence, allant plus fort dans le rapport”, dit-elle, en précisant que l’artiste aurait mis “son poing dans la bouche”.
Des relations consenties selon Lomepal
Confronté aux deux premières plaignantes – dont Billie – lors d’une garde à vue les 27 et 28 février derniers, et interrogé par Mediapart, le musicien reconnaît que “[leurs] récits sont souvent proches, voire identiques sur plusieurs points”, mais continue de nier les faits qui lui sont reprochés.
Face aux propos de la première plaignante cités plus haut, le musicien répond : “Je ne lui ai ni tiré les cheveux, ni étranglé, ni aucun de ces gestes violents. Sans parler du poing dans la bouche qui est une pratique sordide et que j’ai découvert lors de notre confrontation, je ne saurais même pas comment faire ça.” Suite à ces deux témoignages, il certifie que Billie ne lui a jamais dit “non ou stop” et réfute avoir commis un viol.
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