Bon pied gaulois et bon œil américain pour le dernier Gavroche d’ici
Guitariste des Dogs, période Too Much Class For the Neighbourhood et des Wampas aujourd’hui : ça c’est pour la biographie et le service après-vente… Mais on s’en moque un peu. Sur l’heure arrive son nouvel album, à lui, ses fantômes personnels pour tout dire. Sans rien renier de la distinction des uns ni de la gouaille des autres, bien au contraire, Tony Truant les associe en une sorte de pacte dont il serait l’unique médiateur, un brin laxiste. Au carrefour d’un monde où se côtoient ainsi Johnny Thunders et Sacha Distel, Bob Dylan et Ronnie Bird, il brouille toutes les pistes, toutes les bornes de signalisation, entre rock’n’roll intemporel et chanson française. Pas plus balisée que son ébouriffante tignasse, son inspiration ignore les sens interdits et les restrictions giratoires. Et on l’aime pour ça : pour son air de se foutre des vents porteurs, de l’air du temps, des canons radiophoniques, de lui, de tout en fait, sauf de nous. Débités en mélodies à l’accent Poulbot, son humour grinçant et ses humeurs chafouines deviennent de petites tranches de vie aussi pétillantes et acidulées que leurs titres : Tous égaux devant l’asticot ou Fugitif. A noter, outre une ribambelle d’invités (Didier Wampas, Gilles Tandy, Joseph Racaille…), la présence de ces cinq bonus précédemment enregistrés en compagnie des Fleshtones, récréation goguenarde d’un album déjà bien décontracté…
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