Le clip d’Eminem pour la fête des mères, la guerre des bouffons entre Tyga et Lil Durk et Dr Dre premier milliardaire du hip-hop : l’actu rap de la semaine.
Eminem offre un clip à sa mère
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Le 11 mai, les Américains célébraient la Fête des mères. Eminem en a profité pour offrir à la sienne, le beau clip Headlights. Tourné par le réalisateur Spike Lee, il montre le quotidien de Debbie Mathers à travers ses yeux. Jusqu’à The Marshall Mathers LP 2, Eminem « faisait la fête » à sa mère – comme dans le violent et magnifique Cleanin Out My Closet – en la démolissant systématiquement. L’année passée, à 40 ans, Marshall Mathers s’est enfin excusé sur ce titre pop-rock produit par Emile. Il n’est jamais trop tard pour bien faire…
Dinos Punchlinovic : Pawg
Elle semble déjà loin l’époque où Dinos bataillait sur la scène du Trabendo lors des Rap Contenders, les joutes verbales qui ont révélé plusieurs talents de la nouvelle école. En seulement trois ans, le rappeur de La Courneuve a rapidement évolué pour présenter Apparences, son premier EP sorti chez Def Jam France. Après Namek et Quelqu’un de bien, Dinos Punchlinovic présente le clip Pawg. Pour illustrer l’acronyme de Phat Ass White Girl, Dinos, s’inspire un peu de Man Of The Year de Schoolboy Q. pour servir son mélange bien dosé d’ egotrip et d’humour parfois grinçant.
DJ Honda x Liqid x Andy Kayes
Il y a environ un an, Liqid avait crée la surprise en invitant Kokane, une voix mythique de la west coast, sur son album. Cette année, le jeune lyonnais nous amène un grand nom sous-estimé des glorieuses années 90 : DJ Honda. Le DJ japonais a travaillé avec les plus grands de sa génération (Gangstarr, The Beatnuts, Common, Brand Nubian…) et sortira même le classique Travelling Man avec Mos Def. Aujourd’hui, Honda produit Low Key pour deux jeunes rappeurs qui pourraient être ses fils et le résultat est toujours aussi probant. Merci Liqid et à l’année prochaine.
Rootswords
L’expression « citoyen du monde » est cliché, et pourtant c’est celle qui s’applique le mieux à Rootswords. Ce rappeur d’origine zambienne rappe en anglais, est né aux Etats-Unis et poursuit une sérieuse carrière musicale en Suisse. Là-bas, il est une star en devenir : dès 2010, il est élu meilleur artiste underground au RepreZent Awards. Trois ans plus tard, il remporte le prix Demotape Clinic Urban au M4Music à Zurich et le premier Urban Award aux Swiss Live Talents à Berne fin 2013. The Rush, son premier album, est dans les bacs en France depuis un mois.
Tyga vs Lil Durk : la guerre des bouffons
Depuis une semaine, une guerre du rap entre Los Angeles et Chicago est en train d’éclater. D’un côté, Tyga, 24 ans, un rappeur minet de Los Angeles signé chez YMCMB. De l’autre Lil Durk, 21 printemps, proche de Chief Keef qui depuis un an a rejoint le label de French Montana. Fin avril, les deux poids mouches s’envoyaient des petites piques par réseaux sociaux interposés. Début mai, Durk a tiré le premier. Sur le remix de Chi-Raq avec Meek Mill et Shy Glizzy, il tacle le petit Tyga. Vexé, celui-ci a répondu sur la même instru avec un invité de poids : The Game. En très grande forme, le rappeur de 34 ans qui a passé son « master en clash » avec le G-Unit se régale. Il règle ses comptes avec son vieil ennemi 40 Glocc, envoie quelques jabs à Lil Durk et cite quelques gangs et groupes de Chicago. Comme Tyga a enrôlé Game, Durk a confié qu’il prévoyait d’inviter Bump J, une star de la ville de Chicago incarcérée depuis 2009 pour braquage.
Young Jeezy est de retour !
Trois ans après TM 103: 103 Hutlerz Ambition, Jeezy est prêt à sortir Seen It All, son cinquième album. Son premier titre Me Ok, produit par le constant Drumma Boy, est du « classique Jeezy ». Le trap star déborde d’arrogance et remet ses savoureux adlibs qui font sa popularité depuis presque dix ans. Seul petit grain de poussière dans cette mécanique bien huilée : on ne sait toujours pas sur quel label sortira ce cinquième album. Pour l’instant encore signé chez Def Jam, Jeezy envoie des flèches à son label (« When L.A. Reid was in office made some history up in Def Jam If Jizzle ain’t dropping, nigga, what the fuck is Def Jam? ») et fait comprendre qu’il irait bien signer sur une autre maison de disque.
D-Bangerz : 5 furieux dans le vent
D-Bangerz, c’est la fusion de deux groupes de la « east coast » de l’Hexagone, l’Alsace quoi. James Res, Mic L’Ori et Broad Rush étaient membres du groupe Head Bangers, tandis que Boston J et Astrokif rappaient au sein de D-Fenderz. Le chef d’orchestre ? Broad Rush, un beatmaker qui a notamment travaillé à l’album de Virus Syndicate, d’Orelsan et lorgne parfois du côté de l’electro et du dubstep. Le EP Boîte à musique des cinq furieux est disponible depuis deux semaines mais c’est surtout sur scène que D-Bangerz s’est fait une solide réputation. Le groupe est déjà en tournée dans toute la France jusqu’aux Eurockéennes de Belfort le 5 juillet prochain.
Dr Dre : premier milliardaire du hip-hop ?
Ce vendredi 9 mai, le petit monde du rap était heureux. Dr Dre, alias le membre fondateur de NWA, cofondateur de Death Row, derrière les classiques The Chronic et 2001, passait une nouvelle étape. Dans une vidéo publiée sur la page Facebook du chanteur Tyrese, le vétéran de 49 ans se présentait comme le « premier milliardaire du hip-hop« . Il faisait référence à l’achat de Beats Electronics pour 3,2 milliards de dollars par Apple. La presse économique a rapidement démonté cette annonce. D’abord, le deal n’est pas encore signé, ensuite la plus-value de Dr Dre n’est pas encore déterminée et surtout cette annonce piétine les clauses de confidentialité qu’il faut respecter dans ce genre de transactions. Quel bande de rabat- joie.
http://www.youtube.com/watch?v=guMFKBXp544
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