Un premier album de folk (?)
qui donne envie de hurler
“fichtre” ou “wow” ! Critique et écoute.
Son merveilleux premier single s’appelait Bad Medicine. Elle s’en est gavée, loin des yeux, loin de la hype naissante, pendant quatre ans. Traitement de choc, pendant lequel la chanteuse à voix multiples de Liverpool a ingurgité des doses exorbitantes de cabaret des années 30, de torch-songs fiévreuses ou de chansons françaises patraques.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Musique de réveil difficile, en nage, la tête pleine de boucles de chansons de cauchemars et de comptines cruelles… Normal, Liz Green vous a raconté une histoire hier soir, marchande de charbon plus que de sable. Très fâchée avec la géographie, elle est sans doute certaine que la Mersey irrigue La Nouvelle-Orléans, que le Pigalle des demi-sels et semi-mondaines de l’entre-deux-guerres était un quartier des docks de Liverpool, que Brecht est un village de pionniers des Appalaches.
Sa musique d’autrefois porte les stigmates de cette confusion, invitant une fanfare sur une stricte chanson folk, la luxuriance d’un orchestre de croisière dans un blues solennel. C’est ce mélange d’excentricité des histoires, d’opulence des arrangements et de minimalisme, de rigueur (l’album a été enregistré chez les jésuites de Toe Rag) qui fait de O, Devotion! une expérience aussi tourneboulante, hantante même – confusion de genres, hébétude des sens. On vote Green.
{"type":"Banniere-Basse"}