Sur la pochette, t-shirt sataniste, barbe serial-killer Nouveau-Mexique 1973 et citrouilles au sourire psychiatrique et édenté, Rob Crow accueille chez lui, tasse à la main. Attention au curare car chez Rob Corbeau, on a l’impression que ça pourrait être Halloween toute l’année. ?On n’achète pas un livre pour sa couverture?, jure un dicton anglais, fait […]
Sur la pochette, t-shirt sataniste, barbe serial-killer Nouveau-Mexique 1973 et citrouilles au sourire psychiatrique et édenté, Rob Crow accueille chez lui, tasse à la main. Attention au curare car chez Rob Corbeau, on a l’impression que ça pourrait être Halloween toute l’année. ?On n’achète pas un livre pour sa couverture?, jure un dicton anglais, fait pour Rob Crow.
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Car ceux qui ont appris à vivre, quotidiennement parfois, avec sa voix cotonneuse et éraflée au sein de Pinback savent qu’il est d’une douceur exquise, un doudou obsédant traîtreusement dissimulé dans un physique d’ogre. Toujours aussi anguleuses et poétiques dans le même élan, ses chansons solo se jouent dans les mêmes labyrinthes radieux que celles de Pinback : une pop en apesanteur, aussi minutieuse que nonchalante, vaporeuse que savamment carénée.
Un mystère cruel du rock, Pinback : voilà un groupe authentiquement unique, sur lequel étiquettes et références glissent insolemment, au songwriting résolument pop et généreux, mais pourtant réservé à un culte presque secret. En groupe ou en solo, Rob Crow ne sait ainsi faire que ça : des chansons rêveuses et pourtant mathématiques, de la pop en poussières de sommeil qui fait des clapotis joyeux sur les vagues à l’âme, susurrée d’une voix de molosse à cœur d’argile. Comme le dit le titre : elle aide à vivre mieux.
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