Un live ? En général, dans la carrière d’un groupe, la sortie d’un album live est l’un des pires indicateurs qui soit : le signe d’un vieil essoufflement ou d’un énorme besoin de payer les traites de la voiture de sport. Paradoxalement, chez Phoenix, c’est tout l’inverse : cet enregistrement de concert au pays des […]
Un live ? En général, dans la carrière d’un groupe, la sortie d’un album live est l’un des pires indicateurs qui soit : le signe d’un vieil essoufflement ou d’un énorme besoin de payer les traites de la voiture de sport. Paradoxalement, chez Phoenix, c’est tout l’inverse : cet enregistrement de concert au pays des filles aux cheveux blonds, aux yeux bleus et aux seins fermes, c’est l’envie simple de coucher sur disque, et le plus vite possible, un moment aussi rare que précieux. Un instant norvégien ? et plus largement scandinave, puisque des captations ont aussi été réalisées en Suède et au Danemark ? au cours duquel tout un groupe a réussi à trouver, sur scène et loin de ses bases, les armes nécessaires pour venir à bout d’une perception bancale, trop vite colportée par une critique rock parfois un peu feignasse aux entournures.
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Ce truc simple et sans fanfreluches, dont la France les prive injustement, le Rockefeller le leur a offert, comme d’autres salles scandinaves, en privilégiant le plus important : la musique. Ici, à Oslo, les titres sont repris en cœur (par plein de filles), les rappels sont exigés, et se succèdent, pour que le groupe termine avec des plongeons dans la foule ? loin, très loin d’Hedi Slimane et de Sofia Coppola. Pour se rendre compte de tout ça (à l’exception des filles et des plongeons), il suffit d’écouter Live! Thirty Days Ago, ce fameux « live » qui passe tout un groupe au révélateur, déjà disponible en téléchargement sur le site du groupe, puis sur disque à partir du 4 janvier.
Témoignage idéal de la belle réussite à l’exportation des Versaillais, cet enregistrement jouissif et lumineux donne encore plus d’ampleur et de tronche aux petites merveilles couchées sur le très récent Alphabetical (I’m an Actor, Victim of the Crime, Love for Granted, Everything Is Everything ou encore Run, Run, Run), tout comme aux classiques du tout premier album, United (If I Ever Feel Better, Too Young). Ces derniers mois de tournée (le groupe revient tout juste de trois semaines aux USA après son escapade scandinave) ont été vécus comme une expérience directe, un gros plein de spontanéité et vont, à n’en pas douter, transformer le futur proche de Phoenix.
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