Composer afin d’inventer ce qu’on aimerait entendre demeure le déclic de bien des vocations. Ainsi le Japonais Mokoto Kawabata a-t-il puisé dans sa frustration le carburant de son inspiration, mixant des influences qui vont de Stockhausen au premier Deep Purple en passant par le krautrock. Dès ses débuts, l’idée de fusionner hard-rock et musique pointue […]
Composer afin d’inventer ce qu’on aimerait entendre demeure le déclic de bien des vocations. Ainsi le Japonais Mokoto Kawabata a-t-il puisé dans sa frustration le carburant de son inspiration, mixant des influences qui vont de Stockhausen au premier Deep Purple en passant par le krautrock. Dès ses débuts, l’idée de fusionner hard-rock et musique pointue se développe à cent lieues des préoccupations des combos nippons des années 90 réunis sous la bannière « japanoise ».
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D’abord membre des cultissimes Musica Transonic et Mainliner, Kawabata finit par monter un groupe en forme de communauté hippie, Acid Mothers Temple, ce qui le consacre grand gourou de l’underground psychédélique international. C’est animés d’une énergie peu commune que ses membres se livrent à des impros sans fin, poussant plus loin l’entreprise des bon vieux Can et Gong. Au point que le spécialiste Julian Cope les remarque.
Pour se faire une idée, c’est sur scène qu’il faudrait les écouter. A ce titre, Live in Occident est un précieux témoignage. Celui d’un rituel envoûtant, déchiré par des tornades de fuzz comme on n’en entend plus guère. Toutefois, Kawabata n’a rien du baba que les détracteurs pourraient pourfendre à cœur joie. Au contraire. Chant traditionnel ou folk barré, drones ou duo de guitares en vrille avec Jean-François Pauvros : à parcourir sa discographie, on constatera l’étendue de ses possibilités quand il s’agit de générer la transe. Pont tendu entre tradition et modernité, son cosmic trip doit bientôt l’amener à interpréter In C de Terry Riley.
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