Actrice, mannequin et fantasme de 78 % de la population masculine mondiale, Liv Tyler s’offre les doigts de fée du producteur David Sitek (TV On The Radio) pour ses premiers pas derrière le micro.
On se rappelle parfaitement de la première fois où Liv Tyler est apparue devant nos yeux, diaphane, sublime et fascinante dans Beauté volée de Bertolucci. Le film, devenu depuis objet de culte, avait alors ancré dans notre jeune cerveau une vérité incontestable doublée d’une bien triste nouvelle : Liv Tyler était forcément la plus belle femme du monde et on ne lui ressemblerait jamais.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
L’équation vieille de près de quinze ans est toujours d’actualité lorsqu’on se retrouve nez à nez avec l’Américaine dans le quartier de Shoreditch, à Londres. Perchée sur des talons vertigineux, un immense sourire aux lèvres, la jeune femme de 34 ans irradie de beauté. Pas question de parler chiffons avec elle cette fois-ci puisque la fille du patron d’Aerosmith et de la supergroupie Bebe Buell est ici pour une tout autre raison.
Après un premier essai il y a quelques années où elle reprenait joliment Hey, That’s No Way to Say Goodbye de Leonard Cohen sur l’album Varshons des Lemonheads, Liv a enfin franchi l’entrée du studio pour de bon à l’initiative d’une célèbre marque française dont elle est l’égérie depuis 2003.
“Givenchy m’a proposé de chanter le morceau qui illustrerait la campagne de son nouveau parfum. Je chante tout le temps, j’écoute de la musique toute la journée, mais ma timidité m’empêchait de vraiment me lancer. J’imagine que j’attendais que tout soit en place, de rencontrer la bonne personne avec qui je pourrais chanter et jouer de la guitare sans appréhension. J’ai le sentiment d’avoir trouvé cette personne en David.”
Ce David n’est autre que David Sitek, tête pensante et génial producteur de TV On The Radio, dont Liv a suggéré le nom lorsqu’on lui a demandé avec qui elle souhaitait travailler – “il était le seul sur ma liste”, précise- t-elle. Après une rencontre à Paris, le duo s’est enfermé dans le studio californien de Sitek, sur les hauteurs de Los Angeles. “Il m’a dit : ‘D’abord, on va écouter de la musique, se faire un thé, se faire griller des côtelettes, puis on ira tirer avec un flingue dans les bois, on boira un whisky, et après tu chanteras”, rigole Liv.
De ces journées d’expérimentations est née une reprise electro-rock méconnaissable du tube des Australiens d’INXS, Need You Tonight, où l’on découvre une Liv Tyler à la voix surprenante, agressive et sexuelle. “C’est très difficile de sortir une chanteuse de son confort, de ses habitudes. Ça représente beaucoup de travail, surtout psychologique. Avec Liv, c’était bien plus facile car elle n’a aucun tic de chant. Et puis c’est une actrice : elle était plus libre et enthousiaste à l’idée de jouer plusieurs rôles, ce qui a rendu les choses bien plus amusantes”, explique Sitek, encore étonné par le timbre de sa compatriote, qu’on rapproche volontiers de celui de Peaches ou d’Alison Goldfrapp.
En attendant de la voir peut-être un jour grimper sur scène pour singer leurs déhanchements ou ceux de son papa, on maudit les hasards de la génétique : en plus d’être sublime et adorable, Liv a une très belle voix.
{"type":"Banniere-Basse"}