Du répertoire de Three Dog Night à celui des Neville Brothers, de Dylan ou d’Iggy Pop, les chansons de John Hiatt sont d’infatigables voyageuses. Leur auteur aussi. Engagé à 18 ans comme songwriter professionnel à Nashville, il se retrouve estampillé Elvis Costello américain (Slug line), puis devient bras droit de Ry Cooder lors de l’extraordinaire […]
Du répertoire de Three Dog Night à celui des Neville Brothers, de Dylan ou d’Iggy Pop, les chansons de John Hiatt sont d’infatigables voyageuses. Leur auteur aussi. Engagé à 18 ans comme songwriter professionnel à Nashville, il se retrouve estampillé Elvis Costello américain (Slug line), puis devient bras droit de Ry Cooder lors de l’extraordinaire tournée Bop till you drop. En même temps, sa vie privée tire dangereusement vers le mélodrame glauque. Deux albums impeccables (Bring the family et Slow turning) l’extirpent de sa fondrière alcoolisée ; il refait surface en chanteur (alternativement véhément et enamouré) d’un super-groupe éphémère (Little Village, avec Nick Lowe et Ry Cooder). Suivent des concerts caracolants et des disques où country, blues et rock’n’roll font bombance Little head est son quatorzième. Sur sa pochette, démarquée de celle concoctée par Andy Warhol pour le Sticky fingers des Stones, une caboche au sourire égrillard pointe hors d’une braguette largement ouverte ici, John Hiatt joue l’homme à la tête de noeud et laisse sa trique de sourcier l’entraîner à la recherche d’un printemps perdu, citant (sur Pirate radio) Otis Redding et le vertigineux Ain’t no mountain high enough de Marvin Gaye et Tammi Terrel.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}