Invités sur le dernier Gorillaz, les Suédois de Little Dragon publient un pimpant
deuxième album et montent sur la scène du Zénith aux côtés de Damon Albarn.
Rencontre avec la chanteuse Yukimi Nagano et écoute de Machine Dreams.
On connaît mal Little Dragon en France. Machine Dreams est votre deuxième album…
J’ai rencontré mes partenaires au sein du groupe dans ma ville, à Göteborg, il y a dix ans. J’avais 15 ans. On a passé beaucoup de temps à jouer ensemble et on a fini par emménager dans le même appartement, qui est devenu notre studio. Notre premier titre est devenu single de la semaine dans le magasin Rough Trade de Londres, et on a commencé à être contactés par des professionnels.
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Comment as-tu été éveillée à l’art ?
La culture était-elle présente dans ta famille ? Mon père est dessinateur. C’est lui qui a signé la pochette de notre premier disque, d’ailleurs. Ma mère m’a appris le piano. J’ai toujours été convaincue que je ferais de la musique. Petite, je ne vivais que pour rentrer de l’école et écouter mes disques dans ma chambre, seule. J’écoutais Prince et Kate Bush. Des artistes qui n’avaient pas peur d’être eux-mêmes, qui ne craignaient pas le décalage.
Comment vous êtes-vous retrouvés à interpréter deux titres avec Damon Albarn sur Plastic Beach, le dernier album de Gorillaz ?
La compagne de Damon Albarn (l’artiste Suzy Winstanley – nldr) aimait beaucoup notre premier album et le passait souvent chez eux. On a donc été contactés pour venir enregistrer avec lui dans son studio à Londres, on a passé deux jours ensemble et enregistré deux morceaux. Damon Albarn est très productif et professionnel : il a des dizaines d’instruments un peu fous, qui vont du plus vintage des synthétiseurs jusqu’à des cloches d’église. Il est à la fois productif et audacieux. Gorillaz l’a rendu très spontané, très libre.
Vous avez également partagé la scène avec le groupe aux festivals de Coachella et Glastonbury. Vous serez bientôt sur la scène du Zénith…
Ce sont de vrais défis à chaque fois. A Glastonbury, tous les collaborateurs de Gorillaz étaient sur scène, à part Mos Def. Il y avait Lou Reed, De La Soul, Snoop Dogg. C’est très impressionnant pour un petit groupe comme nous.
Tu es d’origine japonaise. Quelles sont les influences de ta musique ?
Je me rends au Japon tous les ans pour rendre visite à ma famille. Je suis moins influencée par la musique japonaise que par l’art japonais en général. Il y a toujours quelque chose de surréaliste dans les peintures, même dans les plus traditionnelles. Cette façon dont l’ancien et l’abstrait cohabitent, c’est quelque chose de fascinant. J’aime l’idée que la musique de Little Dragon puisse reproduire cette alliance, qu’on y trouve des formats classiques mais sans cesse détournés, que la tradition et le rêve y cohabitent.
Concerts : les 22 & 23/11 à Paris, Zénith, en première partie de Gorillaz et en guest pendant le concert
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