Trésor caché de l’underground français, Lispector fait son retour avec un album mélodique et touchant.
Il y a des projets musicaux qu’on a envie de garder pour soi et de chérir. C’est le cas de Lispector, mené par la Bordelaise Julie Margat depuis la fin des années 1990 et qui représente en toute discrétion la pointe en matière de pop lo-fi et émouvante composée par ici.
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En descendance d’une certaine école de l’indie-rock US
Dès les notes introductives du morceau éponyme, Small Town Graffiti, on retrouve avec beaucoup de plaisir l’univers de la songwritrice dont les comptines offrent une vision du monde à la fois tendre, acide et désabusée en descendance directe d’une certaine école du rock indie américain, celle de Stephen Malkmus, Calvin Johnson ou du regretté David Berman.
Du twist rétrofuturiste d’Astrologie sidérale (chanté en français) au très cinématographique The Actress in the Background en passant par la cold-wave yéyé de Seabird, ce nouvel album nous promène d’entrelacs délicats de synthés Casio en vocalises doo-wop, de guitares surf en riffs motorik de poche. Ces humeurs tantôt sombres, tantôt lumineuses rappellent à notre bon souvenir cette idée dont Lispector avait fait le titre d’un précédent lp, The Cult of Less. Une économie de moyens, mais pas d’idées et d’émotions, dont fourmille ce disque, preuve indéniable que Julie Margat est l’une des toutes meilleures mélodistes françaises.
Small Town Graffiti Teenage Menopause/Differ-Ant
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