Les Parisiens reviennent : moins bricolos, moins personnels, plus universels. Critique et écoute.
On ne change pas une équipe qui gagne à être connue. Après un premier album vainqueur aux points (Victoire de la musique, catégorie révélation, en 2011) et des concerts hexagonaux plébiscités pour parfaire le maillage, le duo enfile de nouveau les gants. Mais sa pop poids mouche, bricolée souvent avec classe, laisse désormais place à une musique plus fervente et prégnante, même si méticuleusement agencée, comme un salut ultime à l’enfance enfuie. Comme Nili et Ben sont aussi des jeunes gens de goût, ils rendent ici hommage à Joni Mitchell.
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Leur nuancier mélodique et leurs contes pour adultes, jadis parfois monochromes, prennent désormais leurs aises, sautillant des dance-floors (Middle of the Night, soutenu par une épatante basse charnue) aux bains de soleil d’une pop angelena et mélancolique, où croise le spectre de Debbie Harry, en passant par le clair-obscur vaporeux de quelques belles ballades immobiles. Le tout reflète un enjouement navré très personnel, qu’on leur souhaite à usage planétaire.
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