De la pop bienfaitrice et érudite, qui donne des calins gratuits.
A Hawaï, le mot “aloha” veut bien entendu dire bonjour, mais signifie également l’affection. Et c’est précisément ce que dit la pop sensible de ces Américains : que votre journée soit bonne, pleine d’affection et tiens, prenez déjà une bise tendre ce matin. Pas une aspérité, pas une seconde de tension, d’urgence ou d’anxiété dans cette pop lumineuse, progressiste, au spleen léger comme voile, égrénée sur des belles guitares tout-bois.
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Sur leur page Myspace, on n’est donc pas étonné de retrouver dans la liste des influences quelques bienfaiteurs de l’humanité, qui ont offert espace, liberté et grandeur à une pop qui, sans eux, repliée sur elle-même, aurait sans doute fini par s’atrophier, se dessécher. The Free Design, Robert Wyatt, Talk Talk, Neil Young, XTC ou Left Banke font, discrètement, humblement partie de l’ADN accueillant de ce groupe qui n’a pas vocation à révolutionner les codes ou le monde. Il veut juste, comme ces doux illuminés qui offrent des “free hugs” dans les rues de New York ou Londres, donner un calin gratuit, comme ça, pour que le monde soit moins gris, moins froidement réaliste, moins anguleux. L’esprit Aloha d’Hawaï, affirme Wikipédia, “est décrit comme un sens d’hospitalité et de souci d’autrui ainsi que de respect pour leur personne et personnalité, même en cas d’évènements, situations ou individus stressants”. Cette musique témoigne.
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