Depuis Liverpool, Ladytron forme un petit groupe bien antipathique. Un antiquaire roué qui fut parmi les premiers à stocker les kitscheries eighties, bien avant que la mode de l’electro-clash ne vire en ce pénible gâtisme qui réhabilite avec le même sourire crétin Goldorak et Joy Division. Mais il y a toujours eu un monde entre […]
Depuis Liverpool, Ladytron forme un petit groupe bien antipathique. Un antiquaire roué qui fut parmi les premiers à stocker les kitscheries eighties, bien avant que la mode de l’electro-clash ne vire en ce pénible gâtisme qui réhabilite avec le même sourire crétin Goldorak et Joy Division. Mais il y a toujours eu un monde entre Howard Jones et Human League : seuls Ladytron et Beigbeder font semblant de l’ignorer, nivelant par le ventre mou une musique capable (B-Movie, Soft Cell, la scène de Sheffield) de reliefs autrement plus escarpés, tranchants et dangereux que ce Light & Magic taillé d’entrée pour Radio Nostalgie.
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Car sur ce terrain vague et mouvant de la réminiscence, Ladytron ne possède ni la flamboyance de Daft Punk, ni l’hystérie de Miss Kittin, ni les fulgurances mélodiques de Zoot Woman, ni la sèche violence des New-Yorkais Juan McLean ou LCD Soundsystem. Non, Ladytron joue une eighties-pop puérile, sénile, safe-sex, qui simule l’artisanat sur des machines trop propres, trop cliniques. Danny Hunt, fondateur du groupe, ose jurer : « On n’aime même pas Human League. » C’est un menteur ? ou un voleur refoulé, sans panache. Avec son disque régressif et riquiqui, Danny fait pipi au lit dans ses Bontempi.
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