L’incroyable vidéo, hippie, païenne et défoncée de leur Haven’t Been Yourself est depuis quelques mois un vaste sujet d’ébahissement, voire d’adoration, sur le net. Comme les Earlies, autres orfèvres psychédéliciens d’Amérique ayant trouvé refuge sur un microlabel de Manchester, les deux Californiens jouent aux frontières bleutées, floues et songeuses de la pop insouciante, de l’electronica […]
L’incroyable vidéo, hippie, païenne et défoncée de leur Haven’t Been Yourself est depuis quelques mois un vaste sujet d’ébahissement, voire d’adoration, sur le net. Comme les Earlies, autres orfèvres psychédéliciens d’Amérique ayant trouvé refuge sur un microlabel de Manchester, les deux Californiens jouent aux frontières bleutées, floues et songeuses de la pop insouciante, de l’electronica et du folk.
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Ils parlent ainsi de Pink Floyd, de Pavement et de My Bloody Valentine ? si seulement les choses pouvaient être si simples et se limiter à ce déjà audacieux triangle des Bermudes. Car la beauté de ce premier album, c’est sa capacité à fuguer, et à se laisser porter par des humeurs qui, en quelques secondes, peuvent s’élancer d’une pop bucolique, d’une electronica nounours vers des exaltations cosmiques où même Mercury Rev manquerait d’oxygène. Il y a du Air, du Eno dans cette production aussi simple d’apparence qu’infernale en richesse et détails, dans cette façon langoureuse et intense d’aménager le désert ? d’y vivre nu, avec des araignées qui parlent et le soleil. La légende veut que les chemins de ces deux nomades, Caleb Pate et Nephi Evans, se soient croisés sur un raft, dans des rapides près de Sacramento. Leur musique en conserve en tout cas le goût des chutes vertigineuses et des faux plats pastoraux.
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