Si vous l’ignorez encore, Liars est l’un des groupes rock les plus passionnants de la décennie. Sur le prochain Sisterworld, ils explorent le Los Angeles des marges crasses, des freaks étranges et de la violence quotidienne. Extraits vidéo, et longue interview dans laquelle ils font un passionnant portrait de leur nouvelle ville.
Mais Los Angeles est justement une ville sans nature…
Non, ce n’est pas tout à fait vrai, et je ne suis pas certain que cela ait un rapport avec nos envies, en tant que musiciens. Il y a beaucoup d’endroits naturels que nous aimons, à L.A., il y a des parcs formidables, il y a l’océan, et si tu prends ta voiture et fais un peu de route, dans n’importe quelle direction, tu peux te retrouver en pleine montagne, en plein désert, dans la neige, dans des coins absolument sauvages… Tu as visité la maison de David Sitek : il habite à 20 minutes d’Hollywood, et tu as l’impression d’être en pleine campagne…
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Que pouvez-vous me dire à propos du producteur de Sisterworld, Tom Biller ?
C’est quelqu’un qui connaît énormément de monde à Los Angeles, et c’est exactement ce que nous cherchions. Quelqu’un qui puisse faciliter les choses, qui les rendre possibles. On voulait quelqu’un qui fasse le job, du moins qui soit capable de réunir toutes les conditions pour que le job soit fait. Il nous a ouvert beaucoup de portes. Je pense que nous l’avons choisi pour cette capacité à rendre les choses possibles plus que comme un « producteur » au sens propre du terme. Nous l’avions vu bosser avant qu’il ne travaille avec nous, et nous savions que ça collerait. Ca a effectivement collé.
Health, No Age, vous, beaucoup d’autres : il y a beaucoup de groupes à L.A., on parle même d’une scène expérimentale ou noise… Vous entretenez des relations avec ces groupes, avec cette scène ?
Julian Gross : On se croise régulièrement, on boit des coups ensemble ; mais je ne pense pas que nous faisions partie d’une quelconque « scène ». Pour être franc, je ne sais même pas ce que cela signifie précisément, une « scène ». Même No Age et Health, qui sont souvent associés par les journalistes : je pense qu’ils ont des rapports amicaux, qu’ils se connaissent un peu, mais je ne pense pas que ça aille au-delà de ça. L’endroit est gigantesque, la scène s’y résume à sortir une fois de temps en temps pour voir un autre groupe jouer… Reste qu’il se passe effectivement beaucoup de choses ces derniers temps à L.A., et que la période est parfaite pour y résider.
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