Il faut sans doute être une fille pour aimer d’amour The Thrills. Il faut sans doute être une fille pour saisir l’immensité d’une ritournelle pop de rien du tout, chantée par un garçon porteur d’un polo rouge à rayures. Il faut sans doute être une fille pour fantasmer sur un polo rouge à rayures. Les […]
Il faut sans doute être une fille pour aimer d’amour The Thrills. Il faut sans doute être une fille pour saisir l’immensité d’une ritournelle pop de rien du tout, chantée par un garçon porteur d’un polo rouge à rayures. Il faut sans doute être une fille pour fantasmer sur un polo rouge à rayures. Les polos rouges à rayures des Thrills sont ultracool et, quand ils n’affichent pas clairement le nom de Bruce Springsteen, leurs sweet-shirts ressemblent à des hauts de pyjamas pour garçons de 5 ans, et tout cela est important.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
The Thrills sont drôles, comme leur single Whatever Happened to Corey Haim , hommage à Corey Haim, sorte de Macaulay Culkin canadien, devenu célèbre dans les années 80, puis tombé dans l’oubli à peu près en même temps que la cassette audio. Et en plus d’être drôles, The Thrills ont réuni, pour leur second album, des amis sympathiques. Du côté des arrangements, la fête fut belle avec de vrais people au rendez-vous : Van Dyke Parks et feu Michel Colombier se sont ainsi partagé les orchestrations. Peter Buck de R.E.M. est passé jouer de la mandoline et de la guitare, le producteur Dave Sardy (The Dandy Warhols, The Walkmen, Johnny Cash ) a organisé le tout et personne n’a vomi. Et personne d’ailleurs ne vomira jamais à un concert des Thrills ? ou alors une femme enceinte et ils n’y seront pour rien. La musique des Thrills ne sent pas du tout la pinte de pop anglaise ou le gros lad briton qui rote.
La musique des Thrills, par contre, sent très fort le séjour Erasmus en Californie, les photos en mode panoramique, les Byrds et les Flying Burrito Brothers. De ce point de vue, ce deuxième album est très clairement la suite logique du précédent : les guitares sont chaudes, les mélodies laissent entrer le soleil et les chœurs semblent dire « Ta mère en maillot de bain une-pièce sur la plage de Big Sur ». Il y aura forcément quelques vilains pour reprocher à l’ensemble une certaine naïveté. On leur répondra tout simplement, la bohemia, la bohemia, ça voulait dire tu es joli.
{"type":"Banniere-Basse"}