Let in the Light est un disque qui impressionne par sa maturité, sa maîtrise et par la rupture de ton qu’il constitue dans la carrière de la songwriteuse. On y retrouve une Shannon Wright apaisée, dans un registre peu habituel : la retenue, elle qui jusqu’alors a beaucoup donné dans la colère et les émotions […]
Let in the Light est un disque qui impressionne par sa maturité, sa maîtrise et par la rupture de ton qu’il constitue dans la carrière de la songwriteuse. On y retrouve une Shannon Wright apaisée, dans un registre peu habituel : la retenue, elle qui jusqu’alors a beaucoup donné dans la colère et les émotions bouillonnantes, dévastatrices.
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S’ouvrant sur une marche jouée au piano, qui évoque certaines pièces de Kurt Weill ou les premiers Tom Waits, Let in the Light surprend dès les premiers accords. Thématiquement et musicalement, on semble loin du déluge émotionnel et rythmique d’Over the Sun. Pourtant, ce court album (une demi-heure à peine) s’écoute comme un parfait concentré de l’univers, intense et poignant, de Shannon Wright. Servi par des arrangements plus classiques et intemporels, dégagés de toute tentation emphatique, le songwriting, comme allégé, n’en est que plus bouleversant.
Des chansons telles que You Baffle Me, qui flirte sur les terres de Cat Power, ou la très velvetienne Don’t You Doubt Me, devraient rendre Shannon Wright plus accessible et lui accorder la reconnaissance qu’elle mérite. Si elle-même joue ce jeu : même en agnelle, elle reste une louve solitaire.
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