Compte-rendu du festival Les Siestes électroniques qui s’est déroulé à Toulouse du 27 juin au 1erjuillet et durant lequel s’est notamment illustré le vétéran Charlemagne Palestine, en très grande forme.
Raccourcies mais non pas rabougries, les Siestes électroniques ont, cette année, été concentrées sur un seul week-end, précédé de trois soirées de concerts, proposées dans la cour (fraîchement restaurée) de la DRAC de Midi-Pyrénées. Confiée aux bons soins du festival berlinois Transmediale, la première de ces soirées était placée sous le signe du paysagisme sonore, art délicat dans lequel, déployant une superbe toile invisible, Robert Henke (l’homme de Monolake) s’est brillamment illustré – au contraire d’Angel dont les longues plages d’ambient ont, en comparaison, semblé terriblement monotones.
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La deuxième soirée réunissait deux fameux camarades de jeu : Pascal Comelade et Pierre Bastien. Plus nombreux que la veille, le public dodelina de bon cœur au son des sonates de poche du barde catalan, bien entouré (à l’exception d’un bassiste un brin too much…) et tout aussi bien luné (il joua plus d’une heure et, à la fin, se fendit de plusieurs sourires). Dans un registre moins fantasque, Bastien sut néanmoins captiver les yeux – braquée sur son étonnante machinerie musicale, une caméra vidéo permettant de suivre au plus près le fonctionnement de la musique – autant que les oreilles, tendrement frôlées par de graciles mélopées, exilées du lointain pays de l’enfance.
Partageant l’affiche de la troisième soirée avec un Sébastien Tellier beaucoup trop cabotin, Charlemagne Palestine a raflé sans peine le prix de la meilleure tenue vestimentaire (un vrai feu d’artifice) et, après avoir réclamé le silence à la buvette, a donné un concert magistralement libre – et librement magistral. Les Siestes 2007 ont, sans conteste, atteint leur climax avec la prestation du vieux manitou américain.
Des événements du week-end, se déroulant (à l’exception de la soirée club, rondement menée par Superpitcher, Marco Passarani et Para One) sur la Prairie des Filtres, tout au bord de la Garonne, l’on retiendra surtout le rock joliment tonique des Anglais Fujiya et Miyagi et l’electro-pop sévèrement décontractée du Toulousain Echo.
Site officiel : www.les-siestes-electroniques.com
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