Chaque début d’été à Toulouse, il est de bon ton de s’allonger dans l’herbe et se faire bercer les tympans par quelques électroniciens triés sur le volet. Cette année n’a pas failli à la règle, comme nous le raconte notre envoyé spécial.
Si 2005 avait été riche en pépins (annulations à répétition, météo capricieuse, voisinage mal embouché?), l’édition 2006 des Siestes électroniques toulousaines s’est avérée plutôt juteuse et n’a pas trop souffert de la grossière concurrence de la Coupe du monde de balle au pied. Hormis les Anglais d’Optimo qui se sont désistés au dernier moment, tous les invités ont répondu présent à l’appel, y compris le soleil dont le renfort a son importance en pareilles circonstances ? rappelons que la majeure partie des Siestes se déroule (gratuitement) en plein air.
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Le coup d’envoi (vendredi 30 juin) n’a pourtant rien eu d’un coup de maître : plus proche du numéro de cabaret loufdingue sponsorisé par Kronenbourg que du concert stricto sensu, la performance de Kevin Blechdom, alliée pour l’occasion aux très improbables Spankings, en a laissé plus d’un dubitatif, un son franchement médiocre rendant l’ensemble encore un petit peu plus extrême
Plus attrayante, la suite des opérations nous a heureusement réservé de vrais moments de félicité musicale. L’égalité n’étant décidément pas de ce bas monde, certains ont uvré plus notablement que d’autres au plaisir des oreilles. À l’unanimité de notre jury, une mention spéciale est décernée à Krikor, auteur d’un live finement évolutif, aux accortes Suédoises de Midaircondo, à l’espiègle Allemand Hauschka, jouant joliment de son piano trafiqué, ou encore au duo de choc Modeselektor, embrasant un Liquid Club, qui, sous les effets conjugués de la chaleur et de l’affluence, n’avait jamais si bien porté son nom
Quant à Juan Atkins, attendu comme le Messie de la MotorCity, il n’a pas crevé la voûte céleste ? ni accompli de miracles ? mais s’est tout de même fendu d’un set assez inspiré.
Venons-en au dernier jour (dimanche 9 juillet) et, afin de rester sur une (très) bonne impression, n’en retenons que l’excellente prestation d’Ada, blonde Berlinoise qui, usant d’une précision redoutable, a prouvé que la techno minimale pouvait, entre des mains expertes, vraiment produire un effet maximal.
Site officiel : www.les-siestes-electroniques.com
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