Il était tentant de réunir Françoise Hardy et Keren Ann dans un même article. Hormis le fait que leur album respectif sorte le même mois – ce mois de novembre qui leur va si bien au teint – , ces deux chanteuses ont beaucoup en commun. Pour vous en convaincre, découvrez en exclusivité trois titres du Nolita de Keren et du Tant de belles choses de Françoise.
Françoise Hardy, jeune sexagénaire, a débuté sa carrière à une époque où mes parents n’imaginaient même pas me concevoir un jour. C’était l’époque de Salut les copains, les yé-yé, toutes ces choses un peu colorées que l’on trouve irrémédiablement kitsch aujourd’hui. Au milieu des Johnny, Gainsbourg et Polnareff, cette grande et belle fille en imposait d’emblée. Guitare folk, cheveux long, regard mélancolique : en composant ses propres chansons, Françoise a marqué les esprits. En dehors de notre pays, elle est également une icône, on l’a vu notamment aux cotés des Stones, de Nick Drake (elle aurait enregistré quelques unes de ses chansons, malheureusement jamais parues sur disque) et plus récemment des trendy Blur.
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Keren Ann, jeune trentenaire, a débuté sa carrière entourée de la plus belle manière qui soit : A sa gauche, Benjamin Biolay, jeune songwriter qui l’aide a réaliser son premier album et à sa droite, Henri Salvador, chansonnier pour qui même les yéyé furent une période moderne. Guitare folk, cheveux long, regard mélancolique : Keren Ann s’extirpe pourtant rapidement de cet entourage imposant pour y aller de ses propres ailes. La Disparition, deuxième album, rapidement suivi par sa version anglaise Not Going anywhere nous dévoile l’univers ouaté de cette forte-tête au songwriting pourtant si délicat. Avant de goûter à son véritable troisième album, Keren s’est même laissé tenter par une échappée avec l’Islandais Bardi Johannsson (Bang Gang) sous le nom de Lady & Bird pour un album conceptuel aussi beau qu’étrange.
Novembre 2004. Tant de belles choses et Nolita arrivent presque ensemble dans les bacs’ un signe ? Pour Françoise, Tant de belles choses arrive quatre ans après Clair Obscur, album constitué en grande partie de reprise, et huit ans après Le Danger. Entourée par ses proches – Alain Lubrano, Jacno ou son fils Thomas ? comme par quelques jeunes plume de la chanson Française ? l’impeccable Thierry Stremler, Benjamin Biolay, Pascale Daniel ? et internationale ? Ben Christopher, Perry Blake -, Françoise virevolte d’une ambiance à l’autre, évitant l’écueil de la variété pantouflarde pour une véritable ode à la grande chanson.
Keren Ann, elle, se la joue Nolita le temps d’un album réalisé (presque) seule. Nolita, l’inverse d’une lolita ? A coup sur, cet album que l’on pourrait taxer d’ « album de la maturité » devrait permettre à Keren de trouver sa place dans la paysage musical français : Une place à part, cette même place que son aînée Françoise a occupé pendant de nombreuses années.
A vous de voir, d’écouter et d’apprécier : découvrez en exclusivité dans le menu AUDIO/VIDEO en haut de l’article les titres A quoi je sers ?, L’Onde amère et Chelsea Burns extrait de Nolita et les titres Soir de gala, Un air de guitare et A l’ombre de la lune extraits de Tant de belles choses.
Pour info, sachez que Françoise Hardy sera en dédicace le vendredi 19 novembre à 17h30 au Virgin Megastore des Champs Elysées !
Crédits Photo : Benni Valsson.
Avec les aimables autorisations de Virgin et Capitol
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