Liant pop française et psychédélisme américain, le groupe varois fait de son premier disque un voyage onirique réussi.
Certes, on ne compte plus les groupes qui s’inspirent du psychédélisme de Black Angels ou tout simplement des sixties. Mais LuneApache tire son épingle du jeu en chantant dans sa langue natale, et en mêlant donc la pop française aux guitares saturées et réverbérées qu’encouragent les rêves acides. Et ce n’est pas un hasard si Etienne Daho a d’ailleurs pris sous son aile cette formation varoise, tant elle montre à travers Onironautes une belle capacité à perdre son auditeur dans des contrées kaléidoscopiques.
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Les mélodies résolument pop du Toulonnais Anthony Herbin, à la tête du projet et déjà croisé dans Boreal Wood, contribuent largement à la réussite de ce premier album, porté par des instruments venus d’ailleurs : flûte de pan et sitar en tête. On pense notamment au titre conclusif du disque, le très beau Monologue de Jane, ou encore aux rythmiques orientales qui introduisent Les Persiennes. Tout au long des dix pistes qui composent l’album, LuneApache fait oublier ses influences grâce à sa maîtrise de la langue et à une production qui sert totalement son propos. Entre échappées de couleurs et rêveries distordues, Onironautes offre un voyage au creux de l’inconscient.
Onironautes (Toolong Records/Differ-Ant)
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