Vous avez loupé les morceaux, découvertes et tubes publiés quotidiennement par JD Beauvallet ? Hourra : ils sont tous ici.
LUNDI
Techniques Switch
A l’occasion d’une soirée Kitsuné Maison En Vrai!, on avait découvert Techniques, producteur électro avec “Manchester” en grosses lettres sur le front. Car outre le nom (voire le son) emprunté en voisin à New Order, James Mulholland semble avoir basé sa philosophie de la vie – la débauche, la gueule de bois, ce rythme des saisons – sur celle de l’Haçienda, où pop, house de Chicago et rock partouzèrent allégrement à la fin des années 80. On en connaît les rejetons (et leurs danses païennes), dont des labels d’excellence comme Kitsuné ou DFA se partagent aujourd’hui la garde.
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MARDI
D/R/U/G/S You Are Everywhere (ft. Rebecca Rivers)
Une semaine à tenir… Besoin de D/R/U/G/S, donc. Et le Mancunien n’est certainement pas venu les mains vides, équilibrant l’instabilité, l’irréalité de son électro avec la solidité, l’humanité de la voix de Rebecca Rivers, pour un euphorisant à la puissance considérable. Encore une fois, Manchester sait faire danser les cafards comme personne, en un hymne hypnotique et bienfaiteur. D/R/U/G/S, d’utilité publique.
MERCREDI
Bipolar Sunshine The Drowning Butterflies
On reste à Manchester avec ce songwriter au parcours atypique, qui a démarré avec le ska pour finir par embrasser le sky avec sa soul scientifique. Soul ? Oui, de loin, en passant vite, car Adio Marchant est effectivement plutôt du genre bipolaire, alternant les humeurs et les sons sans crier gare en une pop multiple, à la fois suave et inquiète, qui fait danser tout en donnant l’ordre de ne pas bouger – car un assassin est dans la place, et le colonel Moutarde est totalement hagard.
JEUDI
Damien Jurado Brothers and Sisters of the Eternal Son (Trailer)
Son prochain album, prévu le 20 janvier installe le songwriter américain à une altitude qu’il n’avait que brièvement, même si magnifiquement, survolé dans sa riche carrière. Un long trailer explique la genèse de ce disque aux ambitions et à la richesse stupéfiantes. “Tu peux enfin danser sur notre musique”, dit ce grand illuminé de Seattle – il ne précise pas ce qu’il faut fumer avant. Mais ça a l’air très bon. Venez lui demander : il joue à Paris demain, à La Loge.
VENDREDI
Sampha Happens
On l’avait repéré sur deux eps, et en excellente compagnie de SBTRKT, Drake ou Koreless, c’est une fois encore le chérissable label Young Turks qui sort le single imposant du jeune producteur/chanteur/pianiste/électronicien. Où le Londonien fait des voltiges et du yoyo entre clarté et mélancolie, sur la face B de sa très imposante version de Too Much, sa collaboration avec Drake. Piano jazz pour bateau de croisière et femmes de sous-préfets ? Bienvenue sur le Titanic.
SAMEDI
Femme Fever Boy
Oh la, ça va devenir un peu le gros souk dans les noms, là, entre Femme et La Femme. Femme vient de Londres, où elle s’est confortablement installée dans le siège de la passagère, laissant à Grimes ou M.I.A. le délicat travail de sape, de défrichage, de pétroleuse. Un peu pleutre, mais malin : elle sera peut-être celle qui reviendra du front sans blessures, préférant le second rôle de suiveuse douée à celui de cascadeuse. On se moque, mais on est quand même bien accro à son Fever Boy espiègle et gigoteur, un truc bien con et joyeux qui veut du bonheur à l’époque et pourrait l’emmener loin.
DIMANCHE
Jungle The Heat
The Heat, la chaleur donc. Il y a effectivement le feu dans la jungle : une poignée de chansons y ont allumé un énorme brasier, autant chez les labels de pointe que, plus important encore, chez les ados anglais mobilisés comme rarement depuis Disclosure. Et on ne voit pas ce qui pourrait arrêter ce tsunami de calente, qui emprunte sa suavité à Daft Punk, son crooning aux meilleures écuries de Bristol et sa sorcellerie sonique au Londres de 2014. Le feu traversera la Manche : on est prêt à louer une flottille pour l’aider à tout cramer ici aussi. Ça commence ce soir aux trans. C’est un ordre.
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