Vous avez loupé les morceaux, découvertes et tubes publiés quotidiennement par JD Beauvallet ? Hourra : ils tous ici.
LUNDI
Gym Radar Radar
Gros excès ce week-end ? Abus de la vie ? Ça sera donc Gym, dès lundi. Et avec un tel programme électoral (“Comme si Véronique embrassait Davina sous la douche, comme si les Beach Boys faisaient du hip-hop, comme si World’s Apart avaient écouté Dr Dre…”), on est certain de faire au moins travailler les hanches et les zygomatiques. Ultime titre d’un riche EP à venir, Radar Radar réunit quelques figures de la bamboche lilloise – dont un We Are Enfant Terrible et la voix de crooner dessalé de Roken Is Dodelijk –, tous unis autour d’une perversion délicieuse : faire danser la pop-music comme une follasse, si possible en justaucorps.
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MARDI
Raleigh Ritchie A Moor
Depuis la phénoménale vague bleue et huileuse/houleuse des années Massive Attack/Tricky/Portishead, on n’a pas souvent eu l’occasion de revenir à l’étrange soul de Bristol. Elle est aujourd’hui incarnée par ce rappeur habile, déjà recruté par le grand Kendrick Lamar, qui sort le premier single (entièrement disponible en téléchargement gratuit) de ce songwriter aux productions aussi étranges qu’obsédantes. Frank Ocean va se sentir moins seul – et sans doute menacé.
MERCREDI
Michael A Grammar The Day I Come Alive
Tiré d’un single à venir fin janvier, cette pop-song nonchalante, un rien crâneuse avec sa démarche chaloupée et hautaine, confirme qu’on peut faire à la fois lyrique et lysergique, en un psychédélisme mondain que n’auraient pas renié Echo & The Bunnymen. Le groupe a emprunté son nom à une chanson de Broadcast, recherche visiblement Jésus et affirme avoir passé “trop de temps enfermé à la maison avec ses albums de Radiohead ou Joy Division”. La belle vie, quoi.
JEUDI
Cymbals Erosion
L’album des Cymbals, dont est tiré ce single avant-coureur, sortira fin janvier en vinyle bicolore. On est déçu : l’arc-en-ciel était le minimum à offrir à cette chanson bariolée et lumineuse, qui n’échappe décidément pas à la gravité des années 80, que le groupe avait pourtant cocufiée avec The End pour visiter les électroniques des années 90. Toujours dansant, et obligatoirement mélancoliques sous le soleil, les Cymbals et leur chanteur francophile évoquent d’ailleurs ces curieux moments où Cure faisait sautiller le spleen en une ronde joyeuse.
VENDREDI
Honeyblood Bud
A chaque semaine son duo mixte (ou, ici, strictement féminin), sexy, crapule et enfoui dans les échos infinis. Honeyblood vient de Glasgow où depuis Jesus & Mary Chain ou Strawberry Switchblade, les duos en connaissent un rayon dans cet art pervers de perdre la pop-song innocente dans les ruelles sombres et les brumes toxiques. Et à ce jeu approximatif mais cruel, Honeyblood fait déjà des petits ravages, avec ce premier single aussi fleuri qu’épineux.
SAMEDI
Kide Hacienda
On ne parle pas assez de Pays Basque dans cette rubrique et c’est un immense malheur – alors qu’on y pense tous les jours, avec vague-à-l’âme à défaut de vagues à surfer. On est donc ravi d’accueillir les jeunes Kide, qui ont enregistré en basque mais dans un studio londonien un premier EP enrobé d’une jolie pochette inquiétante, qui évoque les graphismes de Stanley Donwood pour Thom Yorke. Mais rien à voir musicalement : le groupe s’appelle Kide, pas Kid A.
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DIMANCHE
Circa Waves Get Away
C’est dimanche, il faut finir en beauté, avec un groupe pas neuf, mais qui pourrait très vite passer à la vitesse supérieure. Car tout est prêt, en Angleterre, pour le triomphe de ces doués de Liverpool, auxquels il ne manquait plus qu’une discographie pour répondre aux folles attentes des insiders de la profession. Ils vont donc désormais devoir partager leur secret électrique et tumultueux avec les kids en nage, alors que sort le vrombissant Get Away, single ultramélodique monté sur ressort, avec ce chant à la gouaille toute scally. Je prends déjà les paris sur leur participation au prochain festival des Inrocks !
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