Vous avez loupé les morceaux, découvertes et tubes publiés quotidiennement par JD Beauvallet? Hourra : ils sont tous ici.
LUNDI
Disclosure Latch
Désolé, on insiste lourdement, mais on a vu la lumière. Elle était noire et brillait dans les yeux écarquillés des frangins Guy et Howard Lawrence (à peine 35 ans à eux deux), nouveaux héros à gueules d’angelots de la dance-music érotique des nuits anglaises. Accompagnés au chant par Sam Smith, ils signent ici un nouveau monstre de house soulful et épaisse, dont les montées de sève atteignent les hauteurs du One More Time de Daft Punk. La lumière, on vous dit.
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MARDI
Toys Noise
Clip fantomatique et chanson à la hauteur, toute en gospel défiguré, déshumanisé, qui triture un groove idéal pour le sous-marin Koursk. Protégés du Français Sayem, ces (sexy) Toys sont le projet ambitieux de Paul Prier et Bastien Doremus, deux garçons qui aiment les machines, les chambres froides, les basses roides, les claviers alanguis et les batteries sous Lexomil. Ils jouent demain (19/9) à la Flèche d’Or.
MERCREDI
Tom Odell Sense
Il y a quelques années, c’était un autre angelot blondinet aux chansons solennelles qui affolait l’industrie londonienne : Johnny Flynn. Mais quelque chose nous dit que Tom Odell ne devrait pas être reçu avec une telle indifférence, une telle poisse. Car dès son Sense, en téléchargement gratuit, on sent bien que lui et son piano crépusculaire vont vite devenir les compagnons des lendemains amochés, des réveils au mascara barbouillé, des nuits Chardonnay d’une Angleterre toujours aussi romantique quand elle est en vrac – et qu’un crooner de cet acabit pousse aux larmes.
JEUDI
Dalton Breaker
A Brooklyn, Nate Harar collectionne visiblement les disques. Dalton est ainsi la visite de son petit musée de la chanson de traviole, où cet ancien Sugar s’est amusé à mélanger Bowie et Vampire Weekend par exemple, pour l’intérêt supérieur, toujours, de la pop-song. C’est à la fois brut et sophistiqué, nerveux et malin : dans la famille Dalton, plus Joe qu’Averell, donc.
VENDREDI
Colour Coding Hold Tight
A l’époque d’Operator Please, ces garnements devaient bien avoir 15 ou 16 ans. On retrouve aujourd’hui Chris Holland et Tim Commandeur, deux des Australiens à peine adultes, au sein de Colour Coding. Le code couleur ? Bariolé et joyeux, ce qui va parfaitement au teint de cette pop-song nettement plus euphorique qu’ils n’ont l’air sur la vidéo. Parce que là, franchement, on a l’impression de déranger.
SAMEDI
Swim Ride
Ils s’appellent Swim et pour ces Anglais, très vite, tout va baigner. Pas du genre à faire placidement la planche, c’est plutôt un crawl dératé qu’offre le duo londonien, dont la frénésie – voire la transe – remonte loin mais surtout encore et toujours à Brian Eno, pour l’ensemble de son œuvre (solo ou en collaboration avec David Byrne, les Talking Heads ou Bowie). Ce qui fait un rival des Friendly Fires, qui aurait à la fois une mémoire de fou et des hanches de feu.
DIMANCHE
Kill The Hero ft Maggie K de Monde Surrender (Tulip remix)
Sur label du vétéran Jerry Bouthier, le Parisien Tulip remixe Kill The Hero. Et surprise : pas une trace de rock gothique, pas une marque de khôl dans sa relecture tonique. On se croirait plutôt dans l’un de ces étranges remixes indie-pop des années 80, quand quelques DJ diablotins, disciples de Weatherall, greffaient des jambes à James ou Siouxsie.
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