Le foutraque protégé d’Animal Collective refait des miracles.
Découvert en zone redneck par Animal Collective, l’homme-orchestre Dent May avait sidéré sur un précédent album, où cet hurluberlu revendiquait l’influence de Polnareff et de Gainsbourg et le disait fort sur fond de ukulélé et fanfare pareillement siphonnés. Pour décrire sa musique, genre d’easy-listening pastel et noir, il exhibait une photo des Demoiselles de Rochefort.
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Aujourd’hui, c’est avec une de ces pochettes colorées où les Beach Boys mimaient sur une plage l’insouciance et l’adolescence sans fin qu’il pourrait le faire. Car ce qu’il offre sur Do Things, c’est la candeur et la ferveur des Beach Boys, en version dé-déprimée, dé-endeuillée, dé-déglinguée – un genre de Pet Sounds mollement funky et vraiment radieux, sans crotale ou papillons noirs dans le bestiaire.
Une pure musique d’évasion, qui ravira les nostalgiques des Magnetic Fields encore pop et guillerets en surface. Le deuxième titre s’appelle Fun. Il ne ment pas et le transmet même sensuellement.
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