Riche en mélodies
pur sucre, de la pop
qui donne le diabète.
Ne surtout pas croire le titre d’une des chansons d’Eric D. Johnson, leader de Fruit Bats : You’re Too Weird, “Tu es trop bizarre”. En matière de pop-music, vous ne trouverez guère plus soigneux, méticuleux, effroyablement normal que cet Américain : et si c’était ça, la vraie excentricité, en 2011 – cette pop tricotée à grosses mailles à l’ancienne, chantée avec cette ferveur qu’on réserve aux histoires de pêche au coin du feu, jouée avec la naïveté et l’entrain de boy-scouts qui n’ont pas encore rencontré leur sexualité ?
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Qu’il joue une jangly-pop à l’optimisme rayonnant, du folk-rock qui a encore de la paille dans les cheveux ou une soul délavée et mélancolique, Eric D. Johnson est ainsi un remarquable largué, un chef-d’oeuvre en péril – le seul mélodiste à pouvoir tenir tête à Midlake ? Il vient de collaborer à plusieurs BO : sa musique onirique, éclairée de l’intérieur, ignore pourtant tout du cinéma, du vain vacarme, du chiqué. Au mur du son, elle a préféré le murmure du son.
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