Première édition des concerts improvisés dans les locaux des Inrockuptibles : ce mois-ci, le revenant Nick Garrie nous a joué quelques titres à l’occasion de la réédition de son chef d’ uvre oublié, The Nightmare of JB Stanislas. A découvrir en vidéo live.
Joe Foster est un type bien. A l’époque de gloire du label anglais Creation (Oasis, Jesus & Mary Chain, Boo Radleys’), ce fieffé membre de l’équipe d’Alan McGee s’était investi avec passion dans une sous structure de la maison mère, Rev-Ola, chargée de rééditer quelques obscures pépites pop tirées des limbes du passé.
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Après l’inévitable banqueroute de Creation, en partie dû au génial gouffre financier que constituait le Loveless de My Bloody Valentine, Joe Foster n’a pas mis la clef sous la porte de Rev-Ola, fort heureusement. Rachetée par l’indépendant Cherry Red, cette structure s’est mise a fonctionner pour de bon, commençant un travail de défrichage musical qui a fait ? et fait toujours – le bonheur des amis de la pop, des fouineurs de bacs à soldes et des curieux de tout poils.
Récemment encore, entre d’improbables rééditions de sunshine pop, de rock progressif ou de slam ancestral, Rev-Ola a publié The Nightmare of JB Stanislas, le premier album d’un illustre inconnu, Nick Garrie, enregistré en France à la fin des années 60 sous la houlette de Eddie Vartan (le frère de qui vous savez). Ce n’est pas à proprement parler une réédition car l’album n’a jamais existé que sous la forme d’un disque promotionnel. Un trésor (vraiment) caché en somme.
Né d’une mère écossaise et d’un père russe, Nick Garrie a semble-t-il croqué la vie à pleine dent durant les années 60. Avec ses bouclettes dorées et son regard ténébreux, ce gars là a vécu cette période en courant de droite à gauche, enregistrant des morceaux avec les musiciens de Cat Stevens ou en buvant des pintes avec Leonard Cohen. Avec ce disque, The Nightmare of JB Stanislas, il aurait logiquement dû trouver sa place au panthéon des songwriters de l’époque. Le destin en a décidé autrement.
Aujourd’hui, en écoutant cet album de folk symphonique, on tolère difficilement l’injustice qui l’a frappé, il y a trente ans de cela. Accompagné par un orchestre de soixante musiciens, Nick Garrie y tutoie régulièrement les sommets, dans une veine que n’aurait pas renié Duncan Browne ou l’illustre Donovan.
Plutôt étonné par l’accueil fait à cette réédition, Nick Garrie, aujourd’hui la cinquantaine bien tapé, n’en démord pourtant pas : il aurait largement préféré jouer ses chansons sans cet habillage clinquant, typique des productions de l’époque. C’est donc juste avec sa guitare acoustique qu’il est venu dans les locaux des Inrockuptibles donner un petit concert devant une audience toute acquise à sa cause. Entre reprises de son album et nouveau morceaux qu’il est actuellement en train d’enregistrer avec les p tit gars revivalistes de Ladybug Transistor, Nick Garrie, aujourd’hui prof de français en Angleterre, s’est laissé également aller à nous raconter quelques anecdotes croustillantes.
Nous vous proposons donc cette semaine de découvrir en vidéo un titre de ce concert improvisé, premier volet des Inrocks Sessions qui se dérouleront désormais tous les mois dans les locaux des Inrockuptibles.
– www.revola.co.uk
– www.nickgarrie-hamilton.co.uk
– www.myspace.com/nickgarrie
Vidéo réalisée et montée par Alexandre Buisson
Merci à Nick Garrie pour sa disponibilité, sa bonne humeur et ses chansons.
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