Deuxième recueil de démos du leader de Weezer Rivers Cuomo : du rock torturé mais radieux.
[attachment id=298]Un an après s’être livré au même exercice, Rivers Cuomo est à nouveau parti fouiller dans les recoins de son grenier pour y dénicher une vingtaine d’inédits, écrits entre 1992 et 2007, qu’il commente un à un dans un livret captivant. Pour illustrer ce véritable journal intime, où il analyse autant son propre parcours que l’évolution de son processus créatif, on découvre des rangées de classeurs soigneusement triés par années.
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C’est en lisant la trame (comme Songs, 1998, qui tient sur deux volumes) que l’on prend conscience du nombre affolant de morceaux (plus de huit cent, selon les fans) plus ou moins finis qui attendent encore leur heure chez ce songwriter aussi hyper-productif qu’hyper-sensible. Sur une autre photo, une dizaine d’instruments sont alignés avec soin dans le home-studio le mieux rangé du monde, presque sorti d’un catalogue Ikea et assez révélateur de son souci maniaque du détail. Car derrière les notes enjouées et insouciantes qui sont devenues la marque de fabrique de Weezer, la tête pensante du groupe reste un personnage étrange, replié sur lui-même mais capable de poser en perruque blonde et maquillage extrême.
On retrouve cette impression à travers ces démos lo-fi pas seulement réservées aux inconditionnels de Weezer, ce contraste entre le wizz (Don’t Worry Baby, reprise des Beach Boys) et le spleen (I Want To Take You Home Tonight), voire les deux en même temps (l’air maussade et les paroles hilarantes de Can’t Stop Partying, co-écrite avec le rappeur et producteur Jermaine Dupri). Comme dans le premier volume d’Alone, Rivers Cuomo dévoile plusieurs fragments de son opéra-rock inachevé, Songs from the Black Hole, tandis que d’autres chansons n’auraient pas été dépareillées sur un album de Weezer – certains groupes tueraient pour sortir des merveilles pareilles.
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