Le collectif de Vancouver, tourné plus que jamais vers la transcendance, lutte contre la dépression entre rythmiques du chaos et chœurs célestes.
“BASED ON TRUE SHIT.” L’expression s’écrit en lettres capitales et relève autant de l’avertissement que du gage d’authenticité ou du cri de ralliement. Deux ans après s’être affichée sur la pochette d’un premier album grandiose au nom révélateur, Pain Olympics, la formule cinglante chère aux Canadien·nes continue d’arborer le moindre de leurs visuels, signe que la raison d’être initiale du collectif ne cesse d’alimenter le moteur de la machine Crack Cloud.
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Formée au mitan des années 2010 par le batteur-chanteur à la gouaille caractéristique Zach Choy dans l’idée de fédérer une bande de laissés-pour-compte et d’employer l’art sous toutes ses formes pour assurer la survie de ses membres en proie à la dépendance comme à la dépression, la troupe de Vancouver poursuit sa quête de rétablissement en élargissant son identité sonore.
L’art de transformer la matière
Avec ses compositions en mutation perpétuelle aussi épiques qu’accidentées, où les rythmiques du chaos côtoient davantage l’électronique, les cuivres, les cordes et autres chœurs célestes, Tough Baby, deuxième long signé Crack Cloud, dessine un nouvel environnement sans limite pour dégager autant d’émotions que de pistes de réflexions qui puissent permettre au collectif de démêler à nouveau la somme de ses expériences. L’évolution est alors nécessaire et si les traumas subsistent, Crack Cloud ne peut que les transcender. Ou l’art de transformer la matière, “based on true shit”.
Tough Baby (Meat Machine/Bigwax). Sortie le 16 septembre.
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