L’auteur de SF publie “Les Furtifs”, quinze ans après le phénomène littéraire “La Horde du Contrevent”. Le livre est accompagné d’une bande-originale baptisée “Entrer dans la couleur”, composée par le guitariste Yan Péchin. A l’occasion de son portrait publié dans notre numéro du 17 avril, nous avons demandé à Alain Damasio de nous citer cinq albums qui ont marqué sa vie.
Bashung, Fantaisie militaire (1998)
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C’est un des albums que j’admire le plus. Je l’ai écouté en boucle, il n’y a rien à jeter. Les paroles de Jean Fauque sont délirantes. J’ai appris grâce à Yann Péchin, qui a beaucoup travaillé avec lui, comment Bashung bossait avec Jean Fauque. Il ne lâchait rien. C’était un empilement pour arriver à l’épurement, et à la polysémie. Et c’est sublime.
Gainsbourg, L’homme à la tête de chou (1976)
C’est un vrai album narratif, je l’admire beaucoup. Les textes sont magnifiques. Il me touche aussi beaucoup parce que j’avais une amie qui s’appelait Marilou, et qui s’est suicidée. C’est à elle que Les Furtifs sont dédiés, à la fin. Variations sur Marilou, c’est juste incroyable.
The Cure, Pornography (1982)
J’ai été nourri à Cure par mon frère, qui a fait toute mon éducation musicale. J’aime tous les albums, mais je choisis Pornography, parce que c’est un rock plus sec que les suivant, qui sont plus atmosphériques. Même si j’aime bien les derniers aussi.
The Distillers, The Distillers (2000)
Ce groupe me donne vraiment de l’énergie. J’adore Brody Dalle, la chanteuse, c’est mon idole. En plus elle a eu trois gosses, et elle continue à faire du punk, avec sa voix ultra rauque. C’est génial.
Rage Against The Machine, Rage Against The Machine (1992)
L’album avec Bullett In The Head, Know Your Ennemy, Killing In The Name… Ce mélange de rap et de rock ultra puissant m’a vraiment ultra marqué dans les années 90. La langue, le texte, l’énergie. Il y a à la fois la force du texte et du rap, cette énergie de la voix, cumulée avec l’énergie du rock. Peu de groupes ont réussi à faire ça. Je me souviens encore avoir vu le premier clip, j’étais halluciné. C’était un choc.
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