Alors que les plus chanceux·ses profitent déjà d’un week-end prolongé, voici cinq albums à écouter : l’initiatique folk d’Owen Pallett, la britpop débridée de Tim Burgess, les expérimentations bricolées de Pascal Comelade, l’introspection alternative de Badly Drawn Boy et les malicieuses orchestrations d’Aksak Maboul.
Owen Pallett, Island (Domino / Sony Music)
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Six ans après In Conflict (2014), un album “plein de mensonges”, Owen convoque à nouveau le grand récit tragique commencé avec Heartland (2010) et poursuit sur le terrain de la narration sa réflexion contrapuntique. Emboîtant le pas à l’adage disant qu’il n’y a pas mieux que l’affabulation pour toucher du doigt la vérité, Pallett se réfugie une fois encore dans les vertiges de la fiction, reprenant l’histoire de Lewis, personnage clef et ambivalent, là où le premier volet de ses aventures l’avait laissé.
Par François Moreau
La chronique intégrale sera disponible dans notre prochain numéro.
Tim Burgess, I Love The New Sky (Bella Union / PIAS)
Cela pourrait constituer un pari difficile, que de continuer à faire exister la britpop à une époque où la scène rock anglaise est portée par de jeunes groupes rivalisant d’ingéniosité. Pourtant, en invoquant les Stones comme les Cure, et non sans quelques excentricités synthétiques, Tim Burgess prouve, avec I Love The New Sky, que le style qui a largement fondé l’identité du paysage musical anglo-saxon est encore loin d’être dépassé.
Par Briac Julliand
Pascal Comelade & Marc Hurtado, Larme Secrete (Klanggalerie)
Il n’est finalement pas étonnant de voir Pascal Comelade délaisser, le temps d’un album, ses expérimentations sur la répétition instrumentale pour livrer Larme Secrete, jouissif exercice invoquant, de par ses synthétiseurs déformés et inarrêtables, Suicide (le morceau Été reprenant même directement la mélodie de Ghost Rider). L’occasion, forcément, de livrer un remarquable travail au chant, entre cris presque révolutionnaires et chuchotements insidieux.
Par Briac Julliand
Badly Drawn Boy, Banana Skin Shoes (Awal / PIAS)
Après une cure de désintoxication dans le Kent, un mariage et une nouvelle paternité, Badly Drawn Boy revient avec ce sixième lp absolument inespéré, Banana Skin Shoes, dont la légèreté du titre dit beaucoup de la métamorphose de son auteur, qui pensa un temps l’intituler A Pocket Guide to a Midlife Crisis.
Par Franck Vergeade
>> A lire ici : “Banana Skin Shoes”, le retour en grâce de Badly Drawn Boy
Aksak Maboul, Figures (Crammed / L’Autre Distribution)
Malgré un titre plus sobre qu’à l’accoutumée qui renvoie à toute une galerie de personnages explorés au fil des titres, Figures est double album foisonnant et luxuriant où s’invite une flopée de contributeurs comme Julien Gasc, Steven Brown ou Aquaserge. Aksak Maboul opère avec malice ce grand mélange de programmations électronique et d’instruments, de samples triturés ou de piano enregistrés sur iPhone, cabossant les mélodies et dadaïsants les samples.
Par Patrick Thévenin
>> A lire ici : La magistrale leçon de pop contemporaine d’Aksak Maboul
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