Groupe français majeur de la décennie, couronné d’une Victoire de la musique en 2014, La Femme symbolise l’effervescence de la pop francophone et s’exporte à travers le monde.
En quoi les années 2010 vous ont-elles changés ?
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Ce n’est pas les années 2010 qui nous ont changés, nous avons changé les années 2010 (sourire) ! On a eu la chance de signer en licence dans une major, Barclay, et de réussir à faire exactement ce que l’on voulait, avec une liberté artistique totale. Faire le tour du monde avec deux albums chantés en français était inespéré. Notre premier concert à Mexico en 2014 reste, par exemple, un souvenir complètement fou et indélébile. On a même vu des fans étrangers se faire tatouer le logo de La Femme. Avoir duré dix ans est une prouesse quand on pense à tous ces groupes (de Wu Lyf à Fauve) qui ont explosé en vol.
Que retenez-vous des années 2010 ?
Survenu en plein milieu de la décennie, l’attentat du Bataclan demeure pour nous l’événement le plus marquant. Depuis le 13 novembre 2015, on a beaucoup perdu en innocence. Ce soir-là, on était en tournée scandinave en Norvège et notre concert du lendemain en Finlande avait été annulé. Nous avons été reçus par le consulat de France et Jeannette Bougrab, la veuve de Charb. C’est aussi une décennie où l’on a assisté au retour de la musique française et à la disparition du lecteur CD des ordinateurs et du port USB.
Comment envisagez-vous les années 2020 ?
Où va le monde, comme on le chantait sur notre second album. Le monde part en couilles depuis le début, si on repense à l’esclavagisme. Le monde avance autant qu’il régresse. Sinon, on travaille activement sur notre troisième album, où l’on invitera plein de nouvelles voix et où l’on chantera indifféremment dans plusieurs langues : le français, l’espagnol, l’anglais, l’italien et même le chinois. Nous sommes comme des artisans à composer de la musique qui vieillit avec le temps. On espère enfin être plus productifs dans la prochaine décennie, en publiant au moins trois, quatre albums. A nous de jouer.
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