La carrière du groupe ressemble à une success-story d’autrefois : sorti de presque nulle part en 2015, le premier album, My Love Is Cool, affole le public britannique et parvient même à taper l’incruste dans les charts US. Depuis, le groupe londonien a assuré deux années de tournée mondiale effrénée, et le retour en studio aurait […]
Figure moderne du rock indé, Wolf Alice laisse la parole à son esprit torturé sur un second album aux airs shoegaze.
La carrière du groupe ressemble à une success-story d’autrefois : sorti de presque nulle part en 2015, le premier album, My Love Is Cool, affole le public britannique et parvient même à taper l’incruste dans les charts US. Depuis, le groupe londonien a assuré deux années de tournée mondiale effrénée, et le retour en studio aurait pu être laborieux. Pourtant, les quatre têtes brûlées ont trouvé le temps de composer et d’enregistrer Visions of a Life de l’autre côté de l’Atlantique, en Californie.
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https://www.youtube.com/watch?v=NNX7M9owRWQ
Sans s’embarrasser d’extravagances inutiles, Wolf Alice dévoile ses aspirations déçues et ses frustrations sur un disque qui respire la fraîcheur du premier, tout en s’enfonçant plus sérieusement dans les limbes d’un rock sombre et expressif. Le groupe maintient un équilibre parfait entre les titres rugueux, comme l’explosif Yuk Foo, et des envolées de pur shoegaze telles que Sky Musings, Sadboy ou le titre d’introduction de l’album, Heavenward. Mené par la voix infaillible d’Ellie Rowsell, Wolf Alice fait un peu de place à Beautifully Unconventional et Space & Time, deux chansons au groove irrésistible, qui illuminent un peu l’atmosphère de cet album obscur. Il y a deux ans, les premiers cris de Wolf Alice décomplexaient les esprits sensibles et émotifs. Aujourd’hui, Visions of a Life exorcise les peurs et les inquiétudes de notre époque. Comme une bouffée d’oxygène pour une jeunesse blasée et désemparée qui n’a pas baissé les bras.
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