Tony Allen – The Source Enregistré entièrement en analogique, le douzième album du batteur Tony Allen est à la fois un véritable chef d’oeuvre et une prouesse technique. Imaginez des bandes magnétiques traverser la Manche en Ferry afin d’envoyer les pistes de l’album enregistré à Paris pour un mixage à Londres (évitant ainsi les scanners […]
Au programme : le retour de l’enfant prodingue Alex Cameron, la pop goth de Zola Jesus, le folkeux Iron & Wine, les ricains The Nationals, le duo génial Mount Kimbie et le grand retour du batteur Tony Allen.
Tony Allen – The Source
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Enregistré entièrement en analogique, le douzième album du batteur Tony Allen est à la fois un véritable chef d’oeuvre et une prouesse technique. Imaginez des bandes magnétiques traverser la Manche en Ferry afin d’envoyer les pistes de l’album enregistré à Paris pour un mixage à Londres (évitant ainsi les scanners de l’aéroport). Un vrai parcours du combattant ! Le co-inventeur de l’afro-beat de 77 ans, s’entoure ici de pointures – dont le saxophoniste Yann Jankielewiscz qui co-compose et arrange les 11 morceaux et rend ainsi hommage au jazz moderne. A savourer en live le 20 septembre à Montpellier, le 20 octobre à Tourcoing, le 14 novembre à Tours et le 7 décembre à Angoulême.
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The National – Sleep Well Beast
Succédant à Trouble With Find Me, ce septième album des cinq Américains se lance à coeur perdu dans un registre poignant et beaucoup plus oppressant que son prédécesseur, définitivement en phase avec son époque minée par la crise et autres joyeuseries. Produit par Aaron Dessner (guitare, clavier) et enregistré principalement dans son studio situé dans l’état de New-York, on y retrouve la voix inconsolable de Matt Berninger et les mélancoliques cordes de Bryce Dessner, toujours accompagnés des frangins Devendorf : Bryan et Scott, respectivement à la batterie et à la basse. Nous tenant en haleine de bout en bout, on ressort un peu rincé de cette odyssée rock marquée par l’optimisme inconditionnel de Day I Die ou encore I’ll Still Destroy You. Et si leurs paroles restent souvent cryptiques, la citation de Karl Rove (conseiller pour George W. Bush) sur Walk it Back risque elle de vous glacer le sang en ravivant l’art de l’esbroufe politique. En concert le 2 novembre à Paris pour le festival Pitchfork.
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Mount Kimbie – Love What Survives
Le duo de producteur, Dominic Maker et Kai Campos, fait son retour après quatre année de silence, et on peut dire qu’ils ne se sont pas tournés les pouces, Love What Survives leur ayant coûté trois années de travail… Sans compter leurs tournées épuisantes et des collaborations prestigieuses comme celle de Dominic sur le dernier 4:44 de Jay Z. Pour ce troisième album, le duo multiplie les collaborations (presque la moitié du disque) et y invite des poids lourds anglais tels que James Blake, Micachu et King Krule. A seulement 30 ans (chacun), le duo n’a pas hésité à se remettre en question comme le précise Dominic : « On a voulu explorer de nouvelles zones musicales. Nos méthodes de travail ont changé. En fait, on a tout repris à zéro. » Mission réussie avec cet album qui transpire l’amour et déploie une force vive, comme prêt à tout pour garder la tête hors de l’eau.
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Alex Cameron – Forced Witness
Invité au prochain festival des inRocKs (25 novembre à la Gaîté lyrique), l’Australien nous régale d’un second album, succédant à son fameux Jumping The Shark (réédité par Secretly Canadian l’an passé, et paru initialement en 2013). Après avoir roulé sa bosse sur les routes en compagnie de son fidèle saxophoniste Roy Molloy, le crooner revient avec un ouvrage composé en meute et qui sera défendu en live avec un vrai groupe live pour enflammer le coeur de ses fans. Enregistré entre Berlin, Los Angeles et Las Vegas, Alex Cameron s’entoure ici des conseils avisés de Jonathan Rado de Foxygen, Brandon Flowers des Killers, et s’offre même un duo avec la belle Angel Olsen (Stranger’s Kiss) : « la différence entre Jumping The Shark et Forced Witness, c’est que le premier est né alors que j’étais très isolé. Le deuxième, c’est tout le contraire. On est une vraie communauté. » Autre grande nouveauté : Alex délaisse ses synthés chéris et choisit de composer presque exclusivement sur son laptop. On se retrouve ainsi projeté dans un exercice de style pop très années 80 et plutôt jouissif. Son talent se révèle aussi dans sa croustillante narration, chaque chanson prenant pour héros un type différent : du plouc de la campagne de Country Figs, à la call girl d’internet de True Lies, en passant par la douce mais pas commode Candy May.
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Zola Jesus – Okovi
Délaissant les feux sacrés de Los Angeles, Nika Roza Danilova, alias Zola Jesus retrouve les « bois du Wisconsin de son enfance » pour composer son sixième album Okovi. Né de ce retour aux sources et d’autres traumatismes personnels, elle baptise son disque Okovi, signifiant « chaînes » en slave et précise son choix : « cet album est un portrait très personnel de la perte, de la réconciliation et de la sympathie pour les chaines qui nous retiennent toutes aux lois impitoyables de la nature. » Écartelés entre cette pulsion de vie et de mort, et animés d’une tension permantente, ces onze morceaux sont dans la digne lignée de la pop gothique à laquelle Zola Jesus nous a habituée. Une oeuvre cathartique mais non moins sublime.
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Iron & Wine – Beast Epic
Le songwriter Sam Bean signe avec ce sixième album un ouvrage folk rempli de balades soyeuses et de doux refrains à consommer sans modération pour affronter la chute de température. Quatre ans après Ghost on Ghost, l’Américain de 43 ans nous offre 11 morceaux arrangés avec élégance et simplicité (aucun ne dépassant les 4 minutes). En concert au Café de la Danse (Paris) le 11 février prochain.
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