Résumer une année en 50 disques n’est pas quelque chose de simple. La rédaction des Inrocks s’est pourtant pliée à sa tâche annuelle avec professionnalisme, évitant les crêpages de chignons et autres cassages de lunettes inhérents à ce genre d’exercice. Découvrez, en deux parties, cette sélection – très arbitraire ? des cinquante souvenirs musicaux les plus enthousiasmants de l’année? Deuxième partie !
Pour découvrir la sélection de chaque rédacteur, rendez-vous sur la page Les Meilleurs Disques.
![]() | 26> Richard Davis – Details (Kitty-Yo/La Baleine) |
Compagnon de route de Swayzak, et comme eux sous forte influence allemande, l’Anglais Richard Davis, de sa voix magnifiquement triste, fait chanter le dance-floor au petit matin.
![]() | 27> Art Brut ? Bang bang rock’n’roll (Fierce Panda/Rue Stendhal) |
Les trublions londoniens d’Art Brut, grands fouteurs de merde devant l’éternel rock, signent un premier album aussi hilarant qu’efficace, tout à la fois somme et parodie du genre.
![]() | 28> Boards of Canada – The Campfire Headphase (Warp/Pias) |
Pour son troisième opus, le duo écossais, référence majeure de la musique électronique après deux albums magistraux, est allé puiser son inspiration chez Brian Eno et Neil Young.
![]() | 29> Hot Chip – Coming on strong (Kitsuné) |
Les Londoniens de Hot Chip signent un premier album hallucinatoire et totalement imprévisible, troussant des perles pop charnelles mais robotiques, martiales mais fragiles.
![]() | 30> Richard Hawley – Coles Corner (Mute/Labels) |
Songwriter majestueux, Richard Hawley, puisant aux petits riens du quotidien, livre en toute simplicité un quatrième album de haut vol, inoxydable et hors mode.
![]() | 31> The Coral – The Invisible Invasion (Deltasonic/Epic/Sony BMG) |
Déjà quatre albums en quatre ans, et the Coral pousse toujours plus loin l’expérimentation ; la pop barrée des sept de Liverpool, produite par Portishead, atteint ici un parfait point d’équilibre.
![]() | 32> Hard-Fi – Stars of CCTV (WEA) |
Success story au forceps pour le rock groovy de Richard Archer et de ses Hard-Fi. Dans Stars of CCTV, leur premier album, on parle de dés’uvrement urbain et de fuite. Evasion garantie.
![]() | 33> Adam Green – Gemstones (Rough Trade/Pias) |
Moitié des regrettés Moldy Peaches, longtemps fer de lance d’un folk destroy new-yorkais, Adam Green approfondit son style et invente le rock pornorchestral.
![]() | 34> Paul McCartney – Chaos and Creation in the Backyard (Parlophone/EMI) |
Mythe absolu au sein des Beatles, songwriter inégal par la suite, Paul McCartney étonne encore avec Chaos and Creation in the Backyard, album humble et raffiné.
![]() | 35> Daft Punk – Human After All (Virgin/EMI) |
Rythmiques sans fioritures, suites d’accords mélancoliques : enregistré dans l’urgence, Human After All signe le retour à la simplicité et à la rugosité des débuts du duo electro frenchy.
![]() | 36> Brisa Roché – The Chase (Blue Note/EMI) |
Brisa Roché, jeune Californienne installée à Paris, raffle la mise avec un album hors norme, ni jazz, ni rock, ni country, mais tout cela à la fois. Défrisant.
![]() | 37> Martha Wainwright – Martha Wainwright (V2) |
Encore une surdouée dans la famille Wainwright : une superbe voix grave, d’un ange tombé de haut, directement dans la merde.
![]() | 38> The Kills – No Wow (Domino/Pias) |
Avec leur deuxième album, félin et charnel, les Kills reviennent lacérer le dos du rock’n’roll et affoler les sens.
![]() | 39> Broadcast – Tender Buttons (Warp/Pias) |
Changement de vision ? et de division : délaissant la nostalgie sixties, les Anglais de Broadcast adoptent un son électronique plus brut, livrant un excellent disque de pop.
![]() | 40> Baxter Dury – Floor show (Rough Trade/Pias) |
Fils de Ian Dury mais héritier de Lou Reed, Baxter Dury explore une pop sombre et psychédélique, hantée de personnages troubles… croisés dans la cuisine de son drôle de paternel.
![]() | 41> The Mars Volta ? Frances the Mute (Barclay/Universal) |
Sur un album furieux, The Mars Volta redéfinit les vieux canons du (punk-)rock progressif. Fascinants et insaisissables, ces anciens de At the Drive-In écrivent la BO érudite du big-bang.
![]() | 42> Maxïmo Park – A Certain Trigger (Warp/Pias) |
Le premier album de Maxïmo Park est nerveux, rapide et lumineux : sous la houlette d’un chanteur à la voix hypnotique, de la pop optimiste qui donne des fourmis dans les jambes.
![]() | 43> Sébastien Schuller – Happiness (Catalogue/Wagram) |
Artisan pop et incorrigible rêveur, Sébastien Schuller signe un premier album majestueux aux mélodies éthérées, sous haute influence Radiohead et Air.
![]() | 44> Electrelane – Axes (Too Pure/Beggars/Naïve) |
Les quatre filles d’Electrelane poursuivent leurs explorations psychédéliques sur un troisième album parfaitement maîtrisé, aux instrumentaux fougueux et culottés.
![]() | 45> Troy Von Balthazar – Troy Von Balthazar (Olympic Disk/Wagram) |
Voix crue et fragile, Troy Von Balthazar, chanteur de Chokebore, offre un premier album solo où le dénuement n’est jamais synonyme d’indigence.
![]() | 46> Syd Matters – Someday We Will Foresee Obstacles (3rd Side Records/V2) |
Avec un second album de pop riche et scintillante, le Français Syd Matters confirme qu’il est bien l’un des songwriters les plus passionnants de l’Hexagone.
![]() | 47> Danger Doom ? The Mouse & The Mask (Lex/Pias) |
Un producteur de génie et un rappeur fou de cartoons : union sacrée dans le hip-hop underground US, qui réconciliera les clans de la pop et du rap.
![]() | 48> Dionysos – Monsters in Love (Barclay/Universal) |
Des guitares en déluge, un glockenspiel, une scie musicale, des histoires à dormir debout et un géant : le monde fantastique de Dionysos, groupe de rock à l’appétit d’ogre.
![]() | 49> The Dead 60s – The Dead 60s (Deltasonic/Sony BMG) |
Les quatre Liverpudliens de The Dead 60s mélangent sans compter, comme aux heures agitées des Clash, la rage du punk-rock et les chaloupements du reggae.
![]() | 50> The Magic Numbers – The Magic Numbers (Heavenly/Capitol/EMI) |
Chevaliers de la pop sans peur et et sans reproche, sorte de Mamas & Papas du nouveau millénaire, The Magic Numbers enchaînent les perles pop avec talent et insouciance.
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