Pour sa 25e édition, le festival Les Femmes s’en mêlent investira les salles parisiennes du 14 au 26 novembre. Focus sur les 5 groupes à côté desquels il serait dommage de passer.
Créé en 1997, le festival Les Femmes s’en mêlent s’est emparé très tôt du sujet de la représentation des femmes sur la scène indépendante et a œuvré pour mettre en lumière la création musicale féminine. Devenu incontournable, il aura vu passer des figures aussi importantes que Jeanne Added, Courtney Barnett, Regina Spektor, Yelle ou encore Feist ou M.I.A.
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Cette année, à l’occasion de son quart de siècle, du 14 au 26 novembre, le festival investit les salles parisiennes : Le Petit Bain, Les Trois Baudets, le Café de la Danse, le Point Ephémère ou encore le Trabendo. On vous parle de cinq de nos coups de cœur, qu’on vous conseille de ne pas louper.
STELLA DONNELLY
Cette jeune australienne s’inscrit parfaitement dans le combat mené par le festival puisqu’elle a débarqué en 2017 avec un single Boys Will Be Boys, violente charge contre la culture du viol, et un premier album Beware of Dogs dans lequel elle exprime avec un ton léger sur des mélodies tout en délicatesse, son désir d’en finir avec le patriarcat.
Son deuxième album sorti cet été, Flood, garde le son indie pop et le ton mordant mais s’ouvre à de nouvelles expérimentations pour lesquelles elle s’est notamment entourée d’Anna Laverty, productrice de Courtney Barnett.
Le 16 novembre au Point Ephémère
LIME GARDEN
Ces quatre anglaises à guitare balancent leur son avec une fausse nonchalance qui les rend immédiatement sympathiques. Il suffit d’un titre pour que la mélodie, parfois volontairement dissonante reste en tête : tour à tour disco, pop ou carrément rock, elles ne se cantonnent pas aux cases dans lesquelles on voudrait les faire rentrer.
On sent l’inspiration de Courtney Barnett et leur amour de Talking Heads derrière cette pop lo-fi qui donne envie de bouger : on vous met au défi de rester statique à leur passage. Plusieurs dates de leur tournée UK sont sold out. On vous aura prévenu.
Lime Garden sera au Petit Bain le 19 novembre
ZOMBIE-CHANG
Meirin, auteure-compositrice japonaise, a choisi le nom de son projet solo, Zombie-Chang pour le son qu’il produit et sa phonétique, ce qui est assez révélateur de son côté non conventionnel. Inspirée par le punk et la pop française, Zombie-Chang a fait de l’explosion des codes un principe créatif et si elle part de la culture dans laquelle elle a grandi, c’est pour mieux s’en détacher.
Pluridisciplinaire, elle ajoute à sa musique des projets d’illustration, de production de clips ou en tant qu’actrice. Son dernier album STRESS de STRESS au son electro acide est aussi excentrique qu’excitant. Avant de la retrouver invitée par Sofie Royer au festivals des Inrocks, elle partage l’affiche avec Lime Garden au Petit Bain le 19 novembre prochain.
Le 19 novembre au Petit Bain
LIRAZ
Avec encore plus d’acuité dans le contexte du soulèvement iranien, la démarche de la chanteuse israélo-persane s’inscrit parfaitement dans la mission que s’est donnée le festival : sur son album Zan, sorti en 2020, elle chantait “Zan Bezan”, “femmes, dansez” en français, comme une ode à la liberté des femmes du monde entier.
Actrice et personnalité en Israël, elle chante encore en persan sur son dernier album Roya, entourée des musiciens avec lesquels elle avait enregistré son précédent album dans le plus grand secret, sous les radars de la loi iranienne. Roya, qui signifie “fantaisie” en farsi, contient encore cette particularité de mélange entre instruments traditionnels et modernes, paroles en farsi mais dont la portée est universelle. Au sujet de son titre Azizam, elle dit “La folie est un reflet des incertitudes de notre monde, et l’amour un rappel qu’au milieu de tout ce chaos, il y a encore tant de rires et de bonheur qui nous entourent.” On adhère. Vivement.
Le 26 novembre au Café de la Danse
BLACK SEA DAHU
À la tête de cette formation indie folk majoritairement féminine, on trouve Janine Cathrein, au timbre grave et apaisant. Autour d’elle, sa sœur, Vera et son frère, Simon, qui participent à l’alchimie qui émane du groupe et plusieurs musicien.nes qui viennent boucler cet ensemble soudé et uni.
Après White Creatures sorti en 2018, le groupe originaire de Suisse, revient avec un second album, I Am My Mother, un album sur l’empathie. Comme une ode à l’acceptation de soi, le titre est une phrase que Janine dit avoir entendu et fui avant de réaliser toute la vérité de transmission qu’elle comporte.
Le 22 novembre au Café de la Danse.
À retrouver aussi Julie Odell, Aoife Nessa Frances, Francis of Delirium, Contrebande, Ora Cogan, Clara 3000, Nadine Khouri, Claire Days, et bien d’autres. Plus d’informations sur le site du festival ici.
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