Requin Chagrin, Bertrand Belin, Balthazar, O-Olivier Marguerit et White Fence viennent illuminer notre semaine avec leurs nouveaux albums.
Requin Chagrin – Sémaphore
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Dans un hiver embouteillé pour la french pop plurielle (O, Marble Arch, Laure Briard, Voyou, Canine, Séverin, Pi Ja Ma, Le Villejuif Underground, etc.), Sémaphore séduira les aficionados de Requin Chagrin en même temps qu’il convertira aisément de nouveaux adeptes. Mieux écrit, composé et arrangé, ce disque montre ce faux groupe sous un jour nouveau, à la fois plus sombre et vaporeux. Rassurez-vous, Requin Chagrin n’a pas viré corbac new-waveux comme Indochine. Avec des titres comme Soleil blanc (rappelant les merveilleux Cocteau Twins), Dans le cœur (trois minutes irrésistibles), Rivières ou Le Grand Voyage conclusif (vrai feu d’artifice shoegaze), Marion Brunetto s’offre déjà un futur conditionnel.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Franck Vergeade ici.
Sémaphore est à écouter sur Apple Music.
Bertrand Belin – Persona
Après avoir dévoilé un titre avec les Limiñanas en janvier 2018 et une poignée de singles en fin d’année, Bertrand Belin revient avec un sixième album solo long de 13 chansons. Sans se réinventer complètement, le chanteur breton continue de surprendre avec Persona, un disque à la poésie aussi planante que décousue. Ce sont ses chuchotements intimes et ses chants nonchalants qui, portés par des intrus simples et douces, entraînent dans un trip aux allures intemporelles et immatérielles. Un trip au fin fond de l’âme de ce magicien du minimalisme qui continue d’alimenter sa musique d’une force insaisissable. Et c’est dans ce tout aussi harmonieux que perturbant qu’on retrouve des petites pépites telles que Glissé, Redressé, De corps et d’esprit, ou encore Bronze. Un disque à décortiquer avec précaution.
Salomé Grouard
Persona est à écouter sur Apple Music.
Balthazar – Fever
Depuis le début des années 2010, les membres de Balthazar sont vite passés du statut de jeunes espoirs de la scène belge à celui d’artistes confirmés, voire incontournables. Après une série d’albums remarqués (Applause, Rats et enfin Thin Walls, sorti en 2015), Maarten et Jinte, tous deux chanteurs, guitaristes et songwriters, ressentent le besoin de faire une pause. Pour autant, il n’a jamais été question de mettre un terme à l’aventure Balthazar, et c’est avec beaucoup de plaisir que le quatuor se retrouve, en décembre 2017, devant une page blanche où tout était permis.
Toujours chanté dans un anglais impeccable, Fever est une œuvre moderne et décomplexée, sensuelle et élégante, où les ambiances rock nocturnes s’agrémentent de basses chaloupées et de violons perçants. Ce quatrième album place Balthazar en chef de file d’une scène belge en ébullition.
Retrouvez l’intégrale de la critique de Noémie Lecoq ici.
Fever est à écouter sur Apple Music.
O – Olivier Marguerit – A Terre!
Ce qui frappe surtout à l’écoute répétée et absolument enthousiasmante de A terre !, c’est l’ambition affirmée des compositions et la richesse foisonnante des arrangements. Si le disque précédent était d’obédience aquatique – O comme eau –, le nouveau développe la thématique de la chute – O comme haut, donc, pour un homme qui reconnaît le vertige et la peur du vide, comme il le chante ouvertement dans Les Pédales.
Sur scène, d’ailleurs, pour oublier quelques frustrations passées, Olivier a choisi de s’entourer d’Halo Maud et d’Emma Broughton, en sus de son claviériste et de son batteur habituels. Aux prémices de l’année 2019, Olivier Marguerit pourrait bien ne pas quitter le haut de l’affiche.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Franck Vergeade ici.
White Fence – I Have to Feed Larry’s Hawk
Quelques mois à peine après la sortie du sublime Joy, second album en collaboration avec Ty Segall, l’américain Tim Presley (aka White Fence) est de retour en solo avec I Have to Feed Larry’s Hawk. Composé dans le nord de l’Angleterre avec Cate le Bon, ce septième album studio a été ensuite enregistré à San Francisco, entouré des plus grands musiciens locaux. Dans un rêve, le musicien aurait même vu Johnny Thunders guitariste des New York Dolls décédé en 1991, lui demander de rester « honnête » et « simple » avec cet album.
Tim Presley nous embarque donc de sa voix fragile et de ses synthés planants vers des morceaux au doux psyché, et sans artifices. En témoignent l’entêtante Until You Walk ou encore l’envoûtante et nostalgique I Love You. Un véritable petit chef d’œuvre à écouter d’urgence et sans modération
Zoé Pinet
I Have to Feed Larry’s Hawk est à écouter sur Apple Music.
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