Avec Agar Agar, John Cale, Ghost Woman, Alice Lewis et Nicolas Maury.
Voici la sélection des meilleurs disques de la semaine proposée par Les Inrockuptibles.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Agar Agar – Player Non Player (Cracki Records/A+LSO/Sony Music)
Le duo offre une création que l’on n’attendait pas à ce niveau insolent de minutie et d’harmonie, des contes fantaisistes où l’on croise autant des dragons et un homme sur un cheval que des réflexions sur les troubles obsessionnels. Plutôt qu’un exercice de style – ce que pourrait laisser supposer ce disque accompagné d’un jeu vidéo –, Player Non Player s’impose ainsi comme une œuvre suffisamment incarnée et vibrante pour ne jamais virer à la parodie synthétique.
Par Maxime Delcourt
Lire la critique de Player Non Player
John Cale – Mercy (Domino/A+LSO/Sony Music)
Plutôt que de rejoindre les fantômes (une aventure tout aussi galvanisante), John Cale a finalement préféré les convoquer. Et c’est avec le concours de la relève qu’il le fait, en invitant la fine fleur de la musique d’aujourd’hui dans un album surpeuplé, dense et chaotique, mais surtout éminemment moderne. On peine à savoir qui influence qui sur cet album, tant Cale semble avoir digéré toutes les mutations de la pop depuis le premier album du Velvet.
Par François Moreau
Ghost Woman – Anne, If (Full Time Hobby/PIAS)
Comme les Allah-Las ou Anton Newcombe, le Canadien Evan Uschenko et ses acolytes ont le chic pour recréer avec soin le son psyché-garage des sixties, tout en y incorporant des touches plus modernes. C’est là toute la magie du rock, capable de faire chavirer ses auditeurs et auditrices par la simple force de ses mélodies et de ses riffs, sans avertissement ni explication.
Par Noémie Lecoq
Alice Lewis – Le Jardin perdu (Yuk-Fü Records/Believe)
Ce conte musical s’illustre par des variations temporelles et géographiques, comme autant de tableaux sonores qui n’appartiennent à aucune époque ou à toutes à la fois. Au départ dérouté·e par cet objet hybride, on reprend l’habitude d’écouter un album d’une seule traite, et c’est ainsi que l’on s’immerge dans l’univers fantastique d’Alice Lewis, comme envoûté·e.
Par Sophie Miliotis
Lire la critique de Le Jardin perdu
Nicolas Maury – La Porcelaine de Limoges (Parlophone/Warner)
Il en faut, pour conter le petit outsider devenu homme à la sensibilité ardente, ses amours, ses danses et ses ruptures douloureuses. “Je ne suis pas aussi fragile que j’en ai l’air”, dit-il. En effet, il maîtrise l’élégance mélodique de la pop orchestrale brodée par Olivier Marguerit, “du fado français” nourri des ritournelles de Sufjan Stevens ou Damon Albarn, et des voix féminines fondatrices : Françoise Hardy, Vanessa Paradis, Édith Fambuena…
Par Sophie Rosemont
Lire la critique de La Porcelaine de Limoges
{"type":"Banniere-Basse"}