Avec Bar Italia, Galen Ayers & Paul Simonon, Isolée, La Femme et Tinariwen.
Bar Italia Tracey Denim (Matador/Wagram)
Très attendu, le mystérieux trio londonien tient toutes ses promesses, entre romantisme noir et langueurs bruitistes évoquant les illustres Sonic Youth et My Bloody Valentine. En cela, Tracey Denim, avec ses boucles de guitares embrumées, sa pesanteur, ses refrains bravaches, son mood nocturne éclairant la voie vers un monde interlope, réussit le pari du romantisme noir et des plaies saillantes.
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Par François Moreau
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Galen Ayers & Paul Simonon Can We Do Tomorrow Another Day? (Legacy/Sony Music)
Sur Can We Do Tomorrow Another Day?, l’autrice-compositrice, fille de Kevin Ayers, et le légendaire bassiste des Clash unissent leurs sensibilités pour une flânerie nomade et ensoleillée. Qu’ils s’expriment ensemble ou à tour de rôle dans un va-et-vient pétillant, on les suit volontiers au gré de leurs flâneries aux quatre coins de l’Europe, des trottoirs de l’ouest de Londres aux plages de l’île d’Hydra, de la capitale française au village des Baléares où la majorité de ces dix morceaux ont été écrits durant la pandémie. Un périple agréablement dépaysant qui prône la procrastination dans son titre mais qui ne repousse pas son enchantement à plus tard.
Par Noémie Lecoq
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Isolée Resort Island (Resort Island/Bigwax)
Producteur du fabuleux classique Beau Mot Plage, l’Allemand revisite, sur un nouvel album attendu depuis douze ans, son électronique instable et amoureuse. Du percussif Canada Balsam à Pardon My French, clin d’œil tenace à Beau Mot Plage, de l’ambient Let’s Dence à Rumour, sculpté pour danser, Isolée ressuscite, sans nostalgie mais avec un hédonisme contagieux, son drôle d’univers robotique et dystopique, en bon génie isolé sur son île fantasmatique.
Par Patrick Thévenin
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La Femme Paris-Hawaï (Disque Pointu/PIAS)
Sur le second volume de sa collection “Odyssée”, le gang basque s’envole pour l’archipel polynésien. Dépaysement garanti. Comme à son habitude, La Femme détourne les codes avec son esprit malicieux, notamment en injectant des touches electro (Imagine Waikiki et ses atmosphères nocturnes), en s’essayant à la musique drone (l’hypnotique instrumental Ho’omaha), ou en conservant le parlé-chanté qui est devenu l’une de ses marques de fabrique.
Par Noémie Lecoq
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Tinariwen Amatssou (Wedge/Warp/Kuroneko)
Le groupe touareg abolit toujours plus les frontières dans un album où se fondent country et musique malienne. Mais conserve toujours une part de mystère. Dans un esprit collectif, optimiste malgré un contexte troublé, Tinariwen se prête à des mélodies joyeuses, fait retentir les banjos sur Kek Alghalm, s’offrant des incursions country que la formation avait, un temps seulement, délaissées.
Par Brice Miclet
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