Avec Gaz Coombes, Joesef, Rozi Plain, Velvet Negroni et James Yorkston, Nina Persson and The Second Hand Orchestra.
Voici la sélection des meilleurs disques de la semaine proposée par Les Inrockuptibles.
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Gaz Coombes – Turn The Car Around (Virgin Records/Universal)
Le songwriter anglais désormais quadragénaire peaufine sa voix sur ces neuf nouveaux morceaux d’une subtilité impressionnante, mariant des fulgurances rock à une soul soyeuse, renforcée par des choristes féminines. Il signe une poignée de ballades touchantes sans tomber dans le mélodrame, mais il ne bride pas pour autant le grain de folie qui a toujours servi ses compositions.
Par Noémie Lecoq
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Joesef Permanent Damage (AWAL)
Aucune priorité n’est ici donnée aux déluges de violons, au chant tire-larmes. Seules comptent ces orchestrations gracieuses et ces paroles qui ont opté pour la mélancolie en première langue. Joe ou It’s Been a Little Heavy Lately possèdent cette science du tube, ample et faussement clinquante, qui s’écoute avec les pieds et s’apprécie avec les organes secoués par tant d’allers-retours entre les pensées noircies d’une âme tourmentée et la luminosité de mélodies en quête d’extase.
Par Maxime Delcourt
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Rozi Plain Prize (Memphis Industries/Bertus)
Conçu entre 2020 et 2022 de manière itinérante, Prize délivre dix compositions ardemment miroitantes, aux airs légers et aux reflets profonds. D’emblée accrocheuses, elles s’épanouissent pleinement au fil des écoutes, toujours plus stimulantes grâce à la richesse de la production assurée par Rozi Plain et Jamie Whitby Coles.
Par Jérôme Provençal
Velvet Negroni Bulli (4AD/Wagram)
Le troisième album de Jeremy Nutzman trompe la mélancolie avec un groove convulsif. Ses angoisses sont cristallisées dans Bulli, superbe collage musical aux titres excédant rarement les trois minutes et saisis par une urgence vitale. Le terreau de Velvet Negroni, toujours r’n’b, est nourri de hip-hop East Coast comme de post-rock vaseux. Si Bulli est un album fragmenté, dont on sent les multiples étapes déconstructivistes, il est immédiatement – et irrémédiablement – attachant.
Par Sophie Rosemont
James Yorkston, Nina Persson and The Second Hand Orchestra The Great White Sea Eagle (Domino/Sony Music)
Après le petit miracle de l’album The Wide, Wide River, l’Écossais réitère l’expérience avec The Second Hand Orchestra, et la présence au chant de Nina Persson, qui glisse avec grâce son timbre hardi et délicat. En ouverture (Sam and Jeanie McGreagor), sa voix nous incite à partager ses enivrants “la la la” quand James Yorkston change, lui, de tactique pour laisser le piano voler la vedette à la guitare. En résulte un allant alerte, une concision ciselée qui n’empêche pas l’ampleur dramatique ni même le spoken word du morceau éponyme.
Par Rémi Boiteux
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