Du retour de Liam Gallagher, au trio danois d’Eftertklang en passant par l’album posthume de Rachid Taha, Kid Loco et Shannon Wright voici 5 albums à écouter ce week-end.
Liam Gallagher Why Me ? Why Not. (Warner Music)
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Retour fracassant pour Liam Gallagher, qui livre avec Why Me ? Why Not. un successeur à la hauteur des espérances entrevues par As You Were. Il démontre que, dix ans après qu’Oasis a volé en éclats, sa morgue reste intacte.
François Moreau
Efertklang Altid Sammen (4AD / Wagram)
Le trio danois Efterklang est de retour avec un cinquième album orchestral à l’ADN baroque. Le frottement audible des doigts sur les cordes de basse, faisant naître les premières notes d’Altid sammen, amène immédiatement à l’oreille une proximité à laquelle le trio danois ne nous avait pas habitués. Casper Clausen toussote avant d’entonner le texte de Vi er uendelig, qui est à la fois le single et le premier titre où il chante dans sa langue natale, le danois.
Erwan Duchateau
Kid Loco The Rare Birds (Royal Belleville / Wagram)
Acteur éminent de la French Touch, Jean-Yves Prieur aka Kid Loco brise un long silence et revient à l’electro suave de ses débuts. Révélé en 1997 avec A Grand Love Story, qui s’est affirmé comme une référence majeure de l’electro downtempo made in France (et qui vient d’être réédité en vinyle), Kid Loco n’est pas un dingo de la médiatisation. Plutôt du genre discret, avançant à son rythme, sans chercher à capitaliser au maximum sur son nom, il sait se faire rare. En témoigne fort bien son nouvel album, précisément titré The Rare Birds, qui arrive huit ans après le précédent (Confessions of a Belladonna Eater, fraîchement réédité en digital avec divers remixes inédits).
Jérôme Provencal
Rachid Taha Je suis africain (Naïve / Believe)
Je suis africain est à l’image de son auteur décédé le 12 septembre 2018 : plein de panache, nourri de nuits festives et de joie contagieuse. En un mot : vivant. Il y a aussi cette mélodie, véritable hommage aux sonorités venues du grand continent (guitares soukouss, orchestre arabo-andalou, violons moyen-orientaux, balafon et tambours d’aisselle). Enfin, il y a cette voix, incroyable de fragilité et d’aplomb, comme si elle exprimait à elle seule toute la difficulté et toute la beauté d’exister.
Maxime Delcourt
Shannon Wright Providence (Vicious Circle / L’Autre Distribution)
L’Américaine coupe le courant pour un douzième album au piano, apaisé et pourtant intense. Comme si, à chaque fois, c’était l’ultime occasion pour elle de s’exprimer, elle donne l’impression de vouloir chanter jusqu’à l’extinction de sa voix, mettant en jeu toute son âme dans un dernier pari avec sa santé ou quelque démon. Shannon Wright descend d’une lignée prestigieuse mais dangereuse, celle des chanteuses comme Janis Joplin ou Karen Dalton, que l’on devine en équilibre instable, au bord du gouffre.
Vincent Brunner
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