Pour ce long week-end du 11 novembre, on part aux Etats-Unis avec Danny Brown, on passe en Australie avec Nick Cave et en Angleterre avec FKA Twigs, pour finir chez nous, avec Katerine et SebastiAn.
Danny Brown, “uknowhatimsayin¿” (Warp / Differ-Ant)
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Avec déjà deux Eps et quatre albums à son actif, le rappeur du Michigan revient dès maintenant avec son cinquième disque, uknowhatimsayin¿. Le flow particulier de Brown fait de lui un artiste charismatique dans le monde du hip-hop, et le MC excentrique et minutieux est de retour avec un album très naturel.
La chronique intégrale de “uknowhatimsayin¿” sera disponible dans notre numéro du 20 novembre.
Nick Cave, “Ghosteen” (Ghosteen Ltd / AWAL / Kobalt)
Depuis What’s Going On (1971) de Marvin Gaye, rarement un disque n’avait opéré dans l’âme aussi profondément. Sans cesse les textes oscillent entre élévation saisie de la grandeur des cieux et chute dans les tragiques limites de la condition humaine. Entre symbolisme flamboyant et chronique terre à terre. Ainsi, nombre de poèmes et prières rejouent ici le débat entre les positions variées d’un Pessoa. Et c’est bien à ce niveau que se hisse, à la suite d’un Leonard Cohen, la plume de Nick Cave.
Par Rémi Boiteux
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FKA Twigs, “MAGDALENE” (XL Recordings / Wagram)
C’est dans cette collision du chaud et du froid, de l’étrange et de l’habituel que réside la force de cette artiste hors norme, farouchement décidée à asseoir l’atypie de son univers. Sur son nouvel et second album MAGDALENE, elle se présente comme “un alien ayant chuté”. Chuté par amour, et désireuse de retrouver “la lumière qui (la) sortira du tunnel”. Chant d’amour déchu et déçu, le titre Fallen Alien joue de breaks et d’accélérations pour se poser en climax incontournable de l’album.
Par Carole Boinet
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Philippe Katerine, “Confessions” (Cinq 7 / Wagram)
Il y a quelque chose de définitivement fascinant dans la trajectoire artistique de Philippe Katerine depuis la sortie de son premier lp (Les Mariages chinois, 1991), qui connut déjà d’improbables virages : le double album Les Créatures/L’Homme à 3 mains (1999), où il se mettait à nu au propre comme au figuré, le triomphe populaire inattendu de Robots après tout (2005) ou l’œuvre dadaïste et familiale Philippe Katerine (2010). Ce dixième chapitre discographique, Confessions, en fait aujourd’hui le chanteur le plus libre de France et de Navarre.
Par Franck Vergeade
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SebastiAn, “Thirst” (Ed Banger Records / Because)
SebastiAn commente (l’époque) et se livre peu. Son soi ne l’intéresse pas tellement, lui qui aime tant remixer et produire pour les autres, avec trois monuments en haut de l’affiche, tiercé improbable qui dit tout de ses appétences éclectiques : Magnum (2014) de Philippe Katerine, Blond (2016) de Frank Ocean et Rest (2017) de Charlotte Gainsbourg. C’est en enchaînant les voyages lorsqu’il produisait conjointement Ocean et Gainsbourg – le premier installé à Londres, la seconde à New York – que SebastiAn entame, sans le savoir, la genèse de Thirst, qu’il présente comme “un carnet de voyage” sans peur de s’égarer en chemin.
Par Carole Boinet
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