Premier week-end de confinement en France, c’est parti pour s’occuper avec une superbe sélection : les escapades de Bon Voyage Organisation, la classe désabusée de Baxter Dury, la sérénité de Roger et Brian Eno, le dandysme anglais de James Righton et la douce pop de Rustin Man.
Bon Voyage Organisation « La Course » (L’Invitation Musicale / Bigwax)
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Avec une musique qu’il estime plus méditative, Bon Voyage Organisation tente de s’extraire de “la course” actuelle, où tout va très, trop vite, et qu’il s’emploie à dompter à l’aide de sonorités apaisantes qui bercent.
Par Raphaëlle Berlanda-Beauvallet
Baxter Dury « The Night Chancers » (Heavenly / PIAS)
“Je me situe dans une micro-politique de mes émotions : même si elles mettent en scène d’autres personnages que moi, mes chansons sont comme des documentaires sur mes échecs, mais avec une interprétation humoristique. A l’anglaise. The Night Chancers ne fait qu’explorer la vie d’un homme triste comme je peux l’être moi-même, et c’est cette mélancolie qui m’intéresse avant tout.”
Par Sophie Rosemont
>> A lire aussi : Baxter Dury : “Je me situe dans une micro-politique de mes émotions”
Roger & Brian Eno « Mixing Colours » (Deutsche Grammophon / Universal)
Conçu sur la durée – initié il y a plus de quinze ans –, ce recueil ne voit pas ses deux coauteurs prendre de virage sonore radical. En toute logique, la fratrie a choisi un terrain sur lequel elle est à l’aise, celui des compositions instrumentales apaisées et éthérées.
Par Vincent Brunner
>> A lire : Roger et Brian Eno minimaux et radicaux de l’electro
James Righton « The Performer » (Dewee / PIAS)
Influencé aussi bien par le tandem Vannier-Gainsbourg que par Roxy Music, l’ex-Klaxons s’éloigne de son passé synthétique pour faire entendre sa voix sans artifices. Avec l’aide de Sean O’Hagan, invité à superviser certains arrangements de cordes, le trentenaire s’ouvre alors à la pop de la fin des années 1960. Il se fait le héraut de ses réflexions intimes.
Par Valentin Gény
>> A lire : James Righton, un album pop avant les Inrocks Festival
Rustin Man « Clockdust » (Domino / Sony Music)
Ce qu’il a gardé de son passé avec Talk Talk, c’est “cette exigence et cette patience. Notre méthode c’était surtout de faire, prise après prise, la meilleure musique possible, d’une façon qui n’avait jamais été entendue.” Mais bien d’autres fantômes hantent ce grenier que Paul habite dans Clockdust.
Par Rémi Boiteux
>> A lire aussi : “Clockdust” : l’album pré-rock’n’roll de l’ex-Talk Talk Rustin Man
{"type":"Banniere-Basse"}