Dernier week-end avant le grand jour, avant ce déconfinement promis depuis si longtemps ! Comment fêter ça ? En musique, bien sûr, avec la pop latine de Buscabulla, les ballades synthétiques de CMON, le shoegaze de I Break Horses, les chansons grunges de Mark Lanegan, et enfin la nouvelle BO bien sombre de Mogwai.
Buscabulla, Regresa (Domino / Sony Music)
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Hybridant les genres, le duo originaire de Porto Rico joue la carte d’une pop latine parfois teintée de mélancolie. Bercé·es par la salsa cubaine, le rock argentin et les musiques caribéennes, la chanteuse Raquel Berrios et le multi-instrumentiste moustachu Luis Alfredo Del Valle catapultent leurs influences dans des compositions hybrides aux sonorités électroniques, interprétées dans la langue de Rosalía.
Par Franck Vergeade
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CMON, Confusing Mix of Nations (Mexican Summer / Modulor)
Ce pourrait être le remède à l’ambiance morose du confinement. Avec sa lumineuse synth-pop de chambre aux timides accents psychédéliques, CMON marque d’un sceau optimiste le retour des beaux jours comme le début de sa carrière. Un disque solide mais réservé, qui invoque aussi bien New Order que Gus Dapperton dans une homogénéité remarquable.
Par Briac Julliand
I Break Horses, Warnings (Bella Union / PIAS)
Contrairement à ce qu’indique son titre, le nouvel album du duo scandinave I Break Horses n’avertit jamais son auditoire de la nature clair-obscur de son univers : il l’y plonge. Continuant d’explorer les rivages d’un shoegaze tout en nuances, constitué de d’éthérées plages synthétiques parasitées de percussions saturées, le groupe livre un disque irréductible, à mi-chemin entre la sorcellerie de Grimes et la mélancolie de Beach House.
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Par Briac Julliand
Mark Lanegan, Straight Songs of Sorrow (Heavenly / PIAS)
Le douzième album solo de l’immense Mark Lanegan. Figure éminente du grunge des années 90 au travers du groupe Screaming Trees, puis via de nombreuses formations qui s’y rattachent (notamment Queens of the Stone Age), Lanegan publie cette fois un album sombre, langoureux et qui distille, au long de ces 15 morceaux, une fatigue devenue sublime.
Par Pier-Paolo Gault
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Mogwai, ZeroZeroZero (Rock Action Records / PIAS)
Une BO de plus à l’arc de Mogwai, groupe emblématique du post-rock. Cette fois-ci, ZeroZeroZero a été réalisé pour une série policière italienne du même nom, basée sur une nouvelle de Roberto Saviano. Alors on est plus dans une ambiance similaire à la BO des Revenants qu’ils ont réalisée en 2013, qu’à celle du film Kin, orchestrée en 2018. C’est sombre et massif, et c’est à écouter sur Bandcamp.
Par Pier-Paolo Gault
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